De la compagnie dans un lieu aussi beau...ça ressemble au paradis... [PV Asahi Alyss]

[Kuro Kaien]

Quel est le temps que la plupart des gens voudraient pouvoir admirer en se réveillant le matin, lorsque la rosée sur les fleurs commence à s'évaporer? Eh bien voilà une question bien difficile, surtout que les gens ont tous des goûts différents. Mais moi personnellement, j'aimais bien quand le soleil se présentait radieusement dans un ciel bleu où se baladaient quelques nuages blancs, tout cela suivi par une légère brise fraîche qui évitait que l'air ne soit trop lourd et qu'on crève rapidement de chaud. Ce matin là, il était près de dix heures et demi du matin, comme à mon habitude je dormais comme un loire....ou comme un paresseux ça dépend des points de vue de chacun. Et encore si mon portable ne s'était pas mit à sonner en activant l'alarme, j'aurais pus dormir jusque midi à mon avis. C'est avec un grand bâillement, si intense que j'en avais presque les larmes aux yeux, que je me leva en m'étirant un grand coup. Je m'approcha de la fenêtre pour écarter les rideaux et être immédiatement éblouis par le premier rayon de soleil qui traversa la surface vitrée. Même si j'étais encore à moitié endormi, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en voyant cette lueur chaleureuse, ça allait être un bon Dimanche j'ai l'impression.

Je me dirigea ensuite vers la salle de bain en traînant les pieds, mes yeux encore marqués par de belles cernes bien visibles, et mes cheveux complètement décoiffé dans tous les sens. J'étais entrain de me demander pourquoi j'avais mis le réveil alors qu'on était un jour de week end, et que je devais pas aller bosser au dojo... Parfois il se passe des trucs dans ma tête dont j'ignore moi même les intérêts, mais bon allez savoir, c'est peut être le fait de jamais réfléchir qui me joue des mauvais tours qui sait. Bref j'arrive à la salle de bain, et je pencha tout d'abord sur mon lavabo, fixant mon reflet dans le miroir, d'un air blasé et aussi des plus fatigué. Après un rapide soupir, j'enleva juste mon caleçon et rentra dans la douche. Aaaah la douche, le meilleur moment de la journée, l'eau chaude avait vraiment le chic pour me réveiller en deux temps trois mouvements. J'y passa un bon dix minutes je dirais, car une fois sous l'eau j'avais du mal à memotiver pour en sortir, et j'étais certain ne pas être le seul en ce monde. Enfin bon, je me décida à sortir, puis je m'habilla rapidement de mon habituel kimono noir, ma tenue de prédilection j'ai envie de dire. Je me coiffais ensuite rapidement, sans même avoir besoin de mettre du gel, car étrangement mes cheveux tenaient tout seuls quand je les coiffais comme ça. Yosh, j'étais prêt pour démarrer cette journée avec enthousiasme, et je me précipita vers ma salle à manger pour me faire un p'tit déjeuner bien copieux.

Mais là, grand surprise démotivante, je vis en ouvrant les placards et le frigo que j'avais quasiment plus rien à me mettre sous la dent. En une seconde, mon air enthousiaste est passé à celui du fainéant blasé, cela impliquait que je devais aller faire des courses et là, j'avais la flemme à en mourir. Mais mon estomac ne fut pas d'accord, et il me le fis comprendre en gargouillant comme jamais, je poussa un grans soupir et regarda alors dehors. Bon ben j'avais pas le choix il semblerait, il fallait que j'aille faire un tour au petit commerce qui se trouvait pas trop loin de chez moi. Je me força à me remplir de motivation, et ouvris la porte qui donna sur l'extérieur. Oui je sais ce que vous allez vous dire....pourquoi je sors en kimono c'est ça? Les gens me regarderont bizzarement me direz vous....Eh bien ils peuvent me regarder comme ça les chante, c'est mon style vestimentaire et je suis japonais, alors je fais comme bon me semble.

Bref, le chemin fut calme, très calme même. Il y avait peu de gens qui passaient par les chemins que je prenais, et tant mieux car la foule je ne pouvais pas du tout supporter ça. J'avais mes écouteurs sur les oreilles, à écouter des musiques tantôt calmes et tantôt qui bougeait bien plus, genre du bon rock. Mais je rêvassais tellement en me laissant emporter par les sons de Ipod, que je ne faisait plus gaffe où j'allais, et cela dit, j'eus vite fait de me paumer dans un endroit que je connaissais pas. Tout ce que je pouvais dire, ou plutôt ce que je pouvais remarquer, c'était un ruine à l'horizon, surelevée comme sur une grande colline. Moi j'étais dans un endroit où la nature était maîtresse de tout, une espèce de forêt ou de gigantesque jardin qui entourait cette ruine, qui devait être celle du chateau dont parlent les livres d'histoire de cette île. Et oui car je m'étais intéressé au passé de cette contrée reculée, et après tout c'est normal puisque j'y vis à présent. Bon allez, je vais arrêter de repenser à tout ça et chercher un chemin pour me retrouver moi, mais avec tout les sentiers qui partaient dans tout les sens dans cet endroit, j'ai vite fais de me perdre encore plus que je ne le suis déjà. Etje ne vous parle même pas de mon sens de l'orientation qui est légendaire tellement il est pitoyable, et donc résultat, c'était mon sens de l'improvisation qui allait devoir prendre la relève immédiatement.

De ce fait, je m'engagea au pif et à l'instinct aussi sur un des chemins qui parcouraient cet immense étendue de vert, de jaunes, et même de orange. Maintenant que je vois ça, je me dis que c'est un endroit magnifique, et je ne pus m'empêcher d'admirer le feuillage des arbres avec le sourire aux lèvres. J'aimais beaucoup passer du temps dans la nature, m'éloigner un moment de tout les inconvénients de la grande ville...franchement j'ai bien de la chance d'habiter un endroit vraiment calme. Bref, ce lieu était tellement beau que je ne pus m'empêcher d'y succomber, trouvant un petit coin d'ombre au pied d'un arbre avant de m'y asseoir en m'adossant contre le tronc. J'enlevais juste mon katana que j'avais attaché à ma ceinture pour ne pas me gêner. Car oui je l'avais pris avec moi, après tout on est jamais trop prudent, il y a pas mal de gens malfamés qui traînent en ville ou je ne sais où encore. Enfon bon, me voilà assis au calme, en premier lieu je leva le regard pour admirer les minis rayons de soleil qui tentaient de se frayer un chemin à travers le feuillage de cet arbre. Puis je les ferma ensuite, croisant les bras en profitant de ce moment à chaque seconde qui passait.

Mais j'étais tellement apaisé, une musique douce sur me oreilles, que je ne fis pas attention aux bruits qui m'entourait. Et si je n'étais pas tout seul ici? Après tout c'est un si bel endroit qu'il doit être assez fréquenté par tout les amoureux de la nature, ou même de simples gens qui cherchent à se détendre.

[Asahi Alyss]

Sentir la fraicheur de la terre et la douceur de l'herbe à chaqu'un de mes pas étaient si apaisant que je laissais même un petit frisson de bonheur me parcourir le dos. C'était tellement bon de se sentir à nouveaux libre. Mes sens étaient très vite revenus, me permettant de me diriger en toute tranquillité. Après tout, dans cette épaisse noirceur que procurait la nuit, il valait mieux être prudent. La guerre entre mon espèce et ces foutus bipèdes ingrats était toujours d’actualitée. J'avais laissée ma capuche sur ma tête, cachant quelques peu mes oreilles de louve. Un fin soupir s'échappa de ma bouche. Si les gens pouvaient comprendre qu'au fond, nous, on ne demandait rien que la paix. Rien que cette foutu paix et liberté que personnes ne veut nous laisser. Pourtant ça n'a rien d'incompréhensible... Mais l'être humain est bel et bien stupide et égoïste. Ne voir que part son propre plaisir, sans penser à celui des autres. Vouloir réduire un être vivant à l'esclavage par la force. Empiéter sur leur territoire pour essayer de les dominer grâce à la terreur. Toutes ses choses sont si horrible. Après tout, soit on mourrait sur la guerre pour garder un minimum de fierté, soit on se faisait complètement ridiculiser! C'étaient-ils mit à notre place ne serait-ce qu'une seule seconde? Avaient-ils penser que nous n'étions pas si différents que ça? Bien sur que non voyons! Ils sont tous des « dieux » et nous, nous sommes juste leur petits serviteurs. Sauf que moi, je ne voyais pas les choses ainsi. Après tout, l'être humain a soif de pouvoir, et lorsqu'on leur en donne un peu, ils se prennent dessuite pour des êtres supérieurs. Or pour moi, ce ne sont que de simple êtres lamentable. De simples proies... Comme on dit si bien: « Notre liberté commence là où celle d'une autre personne s'arrête. » et j'ai une fâcheuse tendance à ne pas partager ce qui m'appartient. Donc, je ne partagerais pas ma liberté.

Je continuais de marcher, la tête baissé avant de me rendre compte que je ne connaissais pas ces lieux. Où étais-je? Bonne question pardi! Je m'arrêtais, levais la tête et examinais le paysage qui m'entourait. Une belle verdure, des arbres resplendissant et des fleurs d'une beauté à couper le souffle. Cela m'en coupa même la respiration pendant quelques secondes. Dire qu'il faisait encore nuit... Cet endroit devait être magnifique lors du levé du soleil. Tiens, j'allais rester ici, juste pour voir les rayons du soleil illuminer cet endroit qui avait l'air féerique. Je m'assis au pied d'un vieil arbre, un chêne il me semble. Je fermais les yeux tout en agitant doucement ma queue de félin. Je restais un petit instant ici avant de sentir une endroit bien trop alléchante pour y résister. J'ouvris les yeux d'un coup. Ceux-ci avait du virer dans un bleu cyan, reflétant la bête qui vivait en moi. Je me levais, prenant soin de bien me dévêtir avant de me transformer en louve noir. Ce n'est pas que jouer les nudistes me plait, mais c'est soit ça, soit on déchire les vêtements! C'est donc ainsi que je me retrouvais sous ma forme animale. Je m'ébrouais doucement avant de partir en trottinant vers cette odeur. Bien sur, mon pas restait silencieux, et ma respiration indéchiffrable. Après tout, soit on est un bon prédateur, soit on est un mauvais prédateur. Mes membres étaient quelques peu engourdit depuis le temps, mais je retrouvais rapidement toutes leurs réactivités. Je vais même vous dire que ça faisait du bien de ce retrouver ainsi. Je sentais la mousse s'affaisser sous mes coussinets, le vent jouer avec mon pelage, les branches qui me caressaient les flancs, et surtout mes muscles qui se mouvaient sous ma peau. Pour moi, c'était ça la liberté: être libre de ses actes. Je mettais bien éloigner de l'endroit d'où je venais avant de tomber sur ce que je cherchais. Une biche était là, tranquille à manger. Je me tapis sur le sol, guettant le moindre de ses gestes. La chasse... Cela m'avait manquer pour tout dire! Mais la dernière fois que j'avais chassé c'était avec mes frères de meute, or à présent j'étais seule. La louve solitaire... C'était triste mais je m'y étais habituée. La biche releva la tête d'un coup avant de partir. Purée de patate! Pourquoi était-elle partit celle-là? Il lui était impossible de me sentir, je mettais bien mit contre le vent et celui-ci n'avait pas changer de direction. C'est alors que je sentis cette odeur. Une odeur impossible à oublier, elle était trop ancrée en moi pour cela. Je plaquais mes oreilles le long de ma nuque, avant de les agiter dans tous les sens pour capter le moindre bruit. Des humains étaient là. Manque de bol, fallait bien que je me fasse repérer. L'un d'eux était arrivé par derrière, m'obligeant à sortir. Mes babines se retroussèrent dévoilant des crocs maculés et pointu. Certains reculèrent et d'autres commencèrent à s'approcher. Je devais m'échapper! Je pris donc mon courage à deux pattes et d'un coup je me jetais vers l'arrière, courant aussi vite que possible. Je devais vite installer une longue distance entre eux et moi. A chaque nouvelle foulées, mes membres allaient chercher plus loin. Accélérant toujours plus. Ce n'était pas facile, surtout dans un paysage comme celui-ci, mais j'y étais habituée; Du moins il fut un temps, mais bon pour l'instant je m'en sortais plutôt bien, sans me vanter. Quelques uns des bipèdes se mirent à tirer, essayant de me viser, mais tous échouer. La distance ne cessaient d'augmenter, avant qu'ils ne puissent plus du tout me voir. Je décidais donc de revenir sur mes pas, pour reprendre mes habits.

Une fois sur place je repris forme humaine derrière un arbre avant de me rhabiller tout en pestant contre ces personnes inutiles! Toujours là pour gâcher mon existence ma parole! Je ne m'étais même pas aperçus que le jour était apparu. Je marchais, les bras croiser sous ma poitrine et en trainant des pieds. Parfois, envoyant un caillou au loin, puis je me laissais tomber par terre. Laissant juste s'échapper un grognement de mécontentement. Pourquoi hein? Pourquoi faut-il que ça tombe sur moi? Pourquoi faut-il que ces humains nous considèrent tous comme des moins que rien? Pourquoi...? Je regardais le ciel pendant un moment, perdus dans mes pensées. Fallait-il vraiment que je supporte tout ça? Après tout, je pouvais très bien choisir le moyen de facilité, c'est-à-dire: me trouver un humain prêt à m'aider et rester avec lui comme « esclave ». Mais cela était au dessus de mes capacités, du moins pour l'instant. D'ailleurs, il m'arrivait encore de passer des nuits blanches à cause de la douleur qui me poignardait le coeur. Et oui, nous aussi on a un coeur bandes d'incultes! Vous avez cru que nous étions des robots ou quoi?! Bref. Il m'arrivait de faire des cauchemars, revoyant les images du passé, ou alors me rappelant la douleur que j'avais subi dans le laboratoire. Je retins une grimace de dégoût, mais je ne pus empêcher ce frisson qui vient assaillir mon corps. Les humains étaient des créatures sans cœur... Je me relevais, un peu trop rapidement car ma tête se mit à tourner. Je restais sur place le temps que ça passe, respirant profondément. Je me remis en marche tout en remontant légèrement les manches de ma veste qui était je l'avoue un peu grande pour moi. Tout en marchant j'observais le paysage qui en faite n'était autre qu'un jardin se situant près d'un château en ruines. La nature plus ou moins sauvage. Un sourire retroussa le bord de mes lèvres avant de se ternir. Un humain était dans les parages. Je remis ma capuche avant de le chercher du regard. J'avais eu ma dose de surprise pour aujourd'hui. Je le trouvais assis au pied d'un arbre, les yeux fermés. Ouuf! Je ne vais pas crier hallelujah mais presque. Je passais devant lui, ne prettant aucune attention à sa petite personne. Seulement, en passant près de lui, je m'aperçut de son sabre posé sur le sol. Je me raidis avant de faire un écart sur ma droite. Mais la surprise avait été tellement soudainement que je ne fis pas trop attention à ce que je fis, et c'est ainsi que je me retrouvais avec une légère entaille sur l'avant-bras. Elle n'était pas vraiment profonde, mais on pouvait quand même voir un liquide rouge pointait le bout de son nez. Raaah, le sang! C'était tellement vitale et pourtant il s'échappait si facilement... Je relevais la tête, foudroyant l'être humain du regard, puis je portais la plaie à mes lèvres, léchant doucement. Aïe! Mais c'est que ça pique ce truc! Un petit grognement sortit de ma bouche avant que je ne pose ma main gauche sur ma blessure. Je n'allais pas en mourir de toute manière, alors autant me concentrer sur cet individu qui était là, assis à quelques mètres de moi. Il me voulait peut-être du mal, donc ça serait pas très intelligent de ma part que je lui tourne le dos. Puis à mon avis, il ne fallait pas trop le prendre à la légère celui-là. Je soupirais doucement. Il existe des jours où l'ont ferait mieux de rester cloîtré dans son lit, ça c'est moi qui vous le dit!

[Kuro Kaien]

Je pourrais passer ma journée ici, au pied de cet arbre à profiter encore et encore de cet endroit à la limite du paradisiaque. Oui je pense que je pouvais utiliser ce mot en terme de définition pour décrire ce lieu. Le calme y étais vraiment reposant, rien que le son des feuilles qui s'entrechoquent les unes sur les autres, accompagné par le chant de plusieurs oiseaux. J'aurais pus m'amuser à essayer de reconnaître chacune des diverses espèces qui me faisaient don de cette mélodie, mais je n'en connaissais pas énormément....pour ne pas dire quasiment aucune. Bien sûr je connaissais les races les plus connues, comme n'importe qui sur cette planète, je sais que je suis pas le meilleur pour ce qui est de la culture, mais ça veut pas dire que je n'en ai pas un minimum. J'avais déjà ôté mes écouteurs pour me fondre dans cette ambiance de tranquillité pure, gardant les yeux fermés, et croisant mes mains derrière ma tête en souriant en coin. J'étais presque sur le point de m'assoupir, et je dois dire que rattraper mon sommeil ici ne serait pas de refus. Seulement, j'entendis un bruit, tout d'abord celui de pas qui s'enfonçaient dans l'herbe fraîche, à quelques mètres devant moi. N'importe quel humain normal aurait ouvert les yeux depuis, pour voir à quoi ressemble l'inconnu qui essayerait de se glisser en douce devant lui. Mais pas moi, je devais pas être totalement normal il faut croire. Le son s'arrêta, et c'était un nouveau qui se fit entendre, comme si une personne était tombée, voire même aurait percuté quelque chose. C'est sûr que la différence sonore était flagrante, c'était plus brutal et probablement pas voulu. Je poussa un léger soupir, rouvrant lentement les yeux, il faut croire que finalement c'était ma curiosité qui prenait le dessus.

Je ne pus m'empêcher de garder les yeux écarquillés comme jamais, les clignant à plusieurs reprises, un air à la fois surpris et légèrement idiot qui se dessinait sur mon visage. Je penchais même doucement ma tête sur le côté en haussant ensuite un sourcil, posant mes mains sur mes genoux en me mettant en position de tailleur. A ma grande surprise c'était une fille, dont je ne pouvais pas distinguer les traits avec précision, vu qu'elle avait la capuche de son sweat relevée. Déjà qu'avec l'ombre des arbres c'était pas évident, mais là celle de la capuche cachait presque ses yeux, et c'était assez déstabilisant parce que je pouvais pas lire ses intentions dans son regard. Toutefois, ne me demandez pas pourquoi, mais mes yeux se rivèrent rapidement sur son avant bras qu'elle tenait à l'aide de son autre main. Tiens donc? Qu'est ce qu'elle avait bien put se faire celle là? Vu qu'elle était par terre, j'en ai conclues que peut être elle s'était blessée. Et elle semblait aussi regarder dans ma direction, mais comme je l'ai dis précédemment, c'était difficile de le confirmer avec certitude. Un long silence s'installa, pendant quelques secondes je gardais les yeux rivés sur elle, toujours le même air interrogatif figé sur mon visage. Je me posais quelques questions, qui était elle? Que faisait elle ici à cette heure? Et surtout pourquoi aurait elle essayé de passer discrètement devant moi? Que de questions auxquelles j'aurais aimé trouver des réponses qui ne viendront peut être pas...

Quoiqu'il en soit, je leva le bras pour poser ma main sur le manche de mon sabre, prenant appui sur celui ci pour me relever lentement. Une fois debout, je le saisis délicatement par le fourreau pour le coincer à ma ceinture. Puis, avec le sourire aux lèvres, un sourire amical et chaleureux, je m'approcha de l'inconnue sans me méfier. Je sais, c'est peut être imprudent de ma part, peut être que cette fille serait une meurtrière qui n'hésiterait pas à essayer de m'ôter la vie, mais je ne sais pas pourquoi, j'avais le sentiment que c'était pas du tout ce qu'elle cherchait. Une fois devant elle, je m'accroupis en posant mes avants bras sur mes cuisses, un sourire en coin pour lui montrer que je n'étais pas bien méchant. Et puis elle était blessée alors je ne pouvais pas m'en aller comme si de rien n'était sans faire attention à elle, croyez moi c'est pas du tout mon genre.

"Hey ça va? Tu as l'air de t'être fais mal je me trompe? Je peux peut être t'aider à te relever si tu veux..."

Ouais ben désolé si j'ai pas trouvé mieux à dire, et puis après tout, lui demander si elle allait bien était peut être ce qu'il fallait faire. Tout ce que j'espérais, c'était qu'elle ne refuse pas froidement ma proposition, ou même si elle la refuse, qu'elle le fasse sans être pour autant agressive. Mais bon, il est vrai que les gens sont très imprévisibles de nos jours, mais peu importe, c'était pas ça qui allait m'effrayer, reste à savoir comment va réagir mon étrange interlocutrice.

[Asahi Alyss]

L'être humain me regarda avec les yeux écarquillés, et cet air à la fois surpris et idiot. Il voulait ma photo peut-être? Parce qu'en attendant moi si j'étais ici et dans cette situation, c'était à cause de lui. Je lâchais un énorme soupir. Je continuais de le fixer, espérant juste qu'il referme rapidement les yeux et qu'il m'ignore. Oui voilà, je voulait qu'il m'ignore, lui le bipède. Après tout, son espèce était un peu beaucoup la principale cause de mes soucis. Mais malheureusement, le bon petit monsieur qui nous regardait percher sur ses nuages ne voulut pas m'écouter aujourd'hui. Le jeune homme se leva, empoignant son sabre. Je me raidis et un grognement sourd sortit de ma bouche. Un simple grognement d'avertissement, qui était provenait du fond de ma gorge. Le bipède rangea son katana et s'approcha de moi. Je levais un peu la tête, le fixant toujours avec ce regard rempli d'une certaine froideur. Mais bon, on va dire que je n'étais pas trop non plus en position pour riposter donc j'allais rester sur de la défensive. L'homme s'accroupit en face de moi. Je posais ma main gauche contre le sol et essayais de me reculer un peu, sauf que l'arbre derrière me rappeler que j'étais légèrement coincer. Raaah! Quand il n'y en a plus, il y en a encore! Franchement, je crois qu'aujourd'hui j'avais gagner le gros lot, sauf qu'au lieu de me retrouver milliardaire, je me retrouvais à faire une collection d’humains. Faut avouer que c'est original! Je le regardais, mes yeux bleu planté dans les siens gris avec de légère nuance vert. En faite, ça me déranger parce que je le trouvais bien trop près de moi. Avec un autre hybride cette distance ne m'aurait pas gêner, mais là, c'était un humain que j'avais face à moi. Oui, vous pouvez le dire, je fais une fixation sur les bipèdes x).

Le jeune homme au cheveux noir me parle. Je serrais mes dents, pour me maintenir les neurones connectés. Ce n'était pas le moment de péter un câble et de faire un massacre. Surtout qu'il n'était peut-être pas méchant. Hein? Mais les bipèdes sont tous des acteurs nés! Je restais donc un moment silencieuse, le fixant toujours avec cet air neutre et impassible. On aurait presque pu dire que mon visage était fermé. Puis je me redressais légèrement, avant de grimacer. Une douleur m'avait assaillit au niveau des côtes. Franchement, il m'arrive de ne pas être douée dans ma vie! J'aurais du réfléchir à deux fois avant de me transformer et de me prendre cet arbre à la noix! Maintenant j'en payais les conséquences. Je regardais le jeune homme, on sourire complètement ironique aux bout des lèvres. Désolé mon coco, mais je n'étais pas de bonne humeur, et c'était toi qui en paierait les sentences apparemment.

«Mais tout va très bien, mon petit chou et puis ce n'est qu'une simple égratignure ne t'en fais pas.»

Avouer que là, c'était amical! Afin non peut-être pas. Bref, il le prendrait comme il voulait le prendre. De plus, je pense que j'allais rester assis, j'étais bien par terre. Après tout, le sol était assez... Douillé. Je baissais le regard vers ma blessure.Le sang coulait encore doucement. Je poussais un petit soupir.

«Saleté d'humains toujours là pour me casser les ponpons!»

Ouuups! J'avais pensée à voix haute. On va dire que ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait. Je levais le regard vers le garçon, après tout il allait bien se rendre compte que je n'étais qu'une hybride. Je secouais doucement ma queue noir, qui était l'un de mes attributs de loup, pour voir si tout allait bien. Bon au moins, elle, elle était entière contrairement à moi! je frottais doucement mon visage avec mes mains, faisant malencontreusement glisser ma capuche. Oh non mais je te jure! Dans le genre douée je suis la meilleure! Je lâchais un autre soupir, ébouriffant mes cheveux blonds tout en bougeant mes oreilles. Elles aussi, elles allaient bien! Youpi. D'ailleurs elle leva sa main gauche pour aller vérifier si sa boucle en argent était toujours présente à son oreille gauche. On ne sait jamais, autant s'attendre au pire! Mais, miracle, la boucle n'avait pas bouger! A croire que seul son dos et son avant bras droit avaient pris...

[Kuro Kaien]

Maintenant que j'étais devant elle, et accroupis pour être à peu près à son niveau, je pouvais déjà distinguer un peu mieux son visage, mais cela restait encore assez difficile je dois bien l'admettre. Toutefois, ses yeux....ses yeux me regardaient avec un air presque prédateur, un regard des plus noir qui me laissait perplexe. Pourquoi me regardait elle de cette façon? Qu'est ce que j'ai bien pus dire ou faire qui mérite un tel comportement de la part de cette inconnue? Allez savoir, je crois que si j'essayais de comprendre les attitudes de toutes les personnes qui m'ont fixé comme ça, mon cerveau se serait probablement déjà évaporé. Suite à ce que je lui avais dis il y a quelques secondes, un silence de mort pesait dans l'atmosphère, j'avais bien peur qu'elle ne me réponde pas et qu'elle m'envoie un de ces vents en pleine face. C'était vraiment incroyable ça, je devais avoir le don pour m'attirer la foudres des autres gens, et pourtant je suis toujours, ou presque toujours sympathique avec les inconnusque je rencontre. Mais alors là, cette fille je pouvais la mettre deuxième ou troisième dans mon top dix des plus gros vents que je me suis pris. Puis elle se redressa finalement, grimaçant de douleur, et je doutais que ce ne soit dut qu'à se blessure au bras. Toutefois je n'ajoutais rien, pas un mot, pour la simple raison qu'elle m'avait finalement répondu. Ce que je ne comprenais pas, c'était le ton qu'elle avait prit. Je ne pouvais pas dire si elle était reconnaissante ou si elle se moquait de moi, car il y avait peut être une pointe d'ironie dans ses mots, et plus particulièrement quand elle m'a appelé d'une manière plutôt étrange. Bon ça c'était un détail, et je n'allais pas m'arrêter dessus.

Toutefois, je compris très vite que ma présence ici la dérangeait. Comment je l'ai su? Ben faut dire qu'elle avait beau essayer de le murmurer, elle avait pas été très discrète, même un sourd l'aurais entendu....quoique là j'exagère peut être un peu... Mais que voulais elle dire par "saletés d'humains"??? Là j'avoues qu'il m'était difficile de passer à côté de cette remarque. N'était elle pas humaine elle même? Eh bien non, je finis enfin par remarquer sa queue noire qui se balançait de gauche à droite dans son dos. Cette queue était touffue comme celle d'un canidé, j'aurais penché pour un chien à première vue....ou peut être un loup qui sait. Faut dire que ces bêtes là se ressemble tellement. Bref, je poussa un large soupir avant de prendre appui sur mes genoux pour me relever. Je posais mes mains sur mes hanches, en gardant toujours le regard sur elle, me demandant ce que je devais faire. Elle avait été tellement froide avec moi alors que je cherchais à l'aider, je dois dire que ça ne me plaisait guère. Pourtant je ne le montrais pas, gardant le sourire aux lèvres en fermant les yeux. Puis quand je les rouvris, elle avait ôté sa capuche. J'ignorais si c'était fait exprès ou non, mais je pouvais à présent voir clairement sa chevelure blonde, ses yeux d'un azur profond et....hein? Des...des oreilles...? Des oreilles de loup? Ouah j'avoue que je ne m'y attendais pas à celle là. Ce qui d'ailleurs est étrange étant donné qu'elle avait déjà la queue qui allait avec. Mais alors pourquoi étais je aussi surpris? Je l'ignorais moi même. Je posa ma main gauche sur le pommeau de mon sabre, et avec ma main droite je vins me frotter l'arrière de la tête en prenant un air un peu désolé, toujours avec le sourire.

"Désolé si je t'ai importuné, je ne pensais pas que tu détestais les humains....En fait pour être franc je n'avais pas vu ta queue et tes oreilles....'fin pour les oreilles c'est normal me diras tu, mais pour ta queue c'était pourtant visible au premier coup d'oeil... Hé hé...."

Je ne savais pas quoi dire, je ne voyais même pas pourquoi je m'excusais...Ah la la décidémment je me surprendrais toujours moi même il faut croire. Mais maintenant au moins je comprenais, oui je comprenais pourquoi elle était si froide envers moi. Elle était donc ce que les gens appelaient "Hybride". Ces être mi humains mi animaux, considérés comme une race inférieure à la nôtre. Je n'avais jamais compris ce point de vue, pour moi du moment qu'ils avaient deux jambes, deux bras, un visage avec deux yeux, une bouche et un nez, ils étaient comme nous. Etait ce parce que les animaux ont toujurs été vu comme de simples bêtes sans cervelles par l'être humain? Peut être bien, et c'était le type d'injustice que je ne supportais pas pour tout dire. J'effaça mon sourire un peu niais de mon visage, pour prendre un air légèrement plus sérieux, sans pour autant perdre mon côté amical.

"Que penses tu donc réellement des humains? Vu que tu es une "hybride" aux yeux de ceux de ma race, je me doute que tu dois les trouver arrogants à ce croire supérieur...Si c'es le cas, et tu es libre de me croire ou non, je te comprends. Moi même ça me répugne qu'on puisse vous considérer comme de simples animaux..."

Je ne disais pas cela juste pour la mettre en confiance, et ça j'espérais qu'elle le verrait. J'étais sincère dans mes mots, et je les avais choisi avec précaution pour ne pas qu'elle le prenne mal. Ca se voyait qu'elle haïssait les humains du plus profond de son âme, suffit de voir son regard quand elle m'a fixé tout à l'heure...

[Asahi Alyss]

Il restait accroupit face à moi, envahissant mon espace vitale, de manière inconsciente ou non, ça je ne pouvais dire. Je restais assis, pliant juste mes jambes pour le retrouver en tailleur. Mon regard n'avait pas quitter le sien, avant que je ne secoue doucement ma tête. Je laissais tomber ma main gauche le long de mon corps, effleurant légèrement l'herber alors que je regardais ma blessure. Le sang avait cessé de couler. Bon c'était déjà ça! Je pris une respiration lente, je pouvais sentir son odeur à plein d'ici. Je levais mes yeux pour le fixer à nouveau. Il était vêtu d'un accoutrement peu commun, je crois que ma mère appelait ça un kimono... Je ne sais plus vraiment. Je posais ma tête contre le tronc de l'arbre, je n'aurais pas du me lever. Je n'aurais pas du sortir en pleine nuit. Jamais je n'aurais du rencontrer ses humains, jamais! Je poussais un bref soupir, pensant à la réaction qu'aurait eu Saito. Il serait certainement en train de rire ou de me passer un sermon à l'heure qu'il est. Lui était doué pour éviter les gens contrairement à moi. A croire que ma curiosité l'emportait un peu trop parfois. Saito... J'aurais tant voulu que tu sois encore là, à mes côtés. Mais comme tu me l'avais si bien répéter, tant que je penserais à toi, tu vivras. Je baissais la tête, laissant mes cheveux glissés et cacher mon visage. Après tout je n'avais pas forcément besoin de le fixer pour savoir les mouvements qu'il faisait. Mes oreilles bougeaient doucement, captant tout les bruits perceptible qui nous entourait. Une coccinelle vint se poser sur une feuille, et je la pris délicatement. Celle-ci se mit à gambader sur ma main droite. Je la relevais, me redressant en même temps. Un sourire neutre retroussa le bord de mes lèvres pendant quelques secondes, puis quand elle s'envola je reposais mon regard sur l'humain. Celui-ci c'était lever et avait les yeux fermés. Pourquoi restait-il ici? Je n'étais pas à vendre ni à capturer! Quand il rouvrit les yeux, un air surpris s'afficha sur son visage. Bah quoi? T'as jamais vu de neko de toute ta vie ou quoi? C'est pourtant très courant sur cette île dans voir. Je passais une main dans mes cheveux, continuant de le fixer. Puis, sa main gauche bougea et alla se poser sur le manche de son katana. Je fixais sa main tout en poussant un grognement d'avertissement. Mon regard devait certainement être habité par une lueur d'animosité. Non que j'allais lui sauter dessus et le tuer, enfin à part s'il m'attaquait. Mais c'est juste que je n'avais plus confiance en personne. J'avais vécu avec des loups, j'avais vécu en laboratoire... Toutes ces choses vous change croyez moi. Celui commença à me parler. Je crois bien qu'il s'excusait. Mais à vrai dire, je ne l'écoutais pas vraiment, car il pouvait très bien essayer de m'amadouer. L'humain s'arrêta. Je levais la tête pour le fixer, puis il commença à me demander ce que je pensais des humains. Que cela pourrait paraître inimaginable, mais que lui n'était pas du même avis que ces confrères. Je penchais ma tête sur la gauche. Il pensait que j'allais avaler ça?!

«Je dois bien admettre que cela m'étonne, je dirais même que j'ai du mal à te croire. Après tout, tout les humains que j'ai croisée jusqu'à présent nous considéraient, mes compagnons et moi, pour des bons à rien, des moins que rien. Puis tu dis qu'ils nous voient comme de «simple animaux», moi je trouve cela bien léger. Des objets. En faite, c'est bien simple. Aux yeux des tiens, nous ne sommes bons que pour l'esclavage ou pour servir de jouer aux laboratoires...»

J'interrompis ma phrase. Les laboratoires... Je ne pus réprimer un frisson qui me parcourut le dos. C'est à cause d'eux que Saito était mort sous mes yeux, fusiller. Je serrais mes poings, plantant sans m'en rendre comme mes ongles dans la pomme de mes mains. Les scientifiques ne cessaient de faire des expériences sur nous, mon corps lui-même en était une preuve vivante. Ma pauvre enveloppe charnelle... Puis faut dire que les tentatives de fuites n'avaient pas vraiment arranger mon cas.

« Pour moi, les humains se cachent derrière un pouvoir et une supériorité qu'ils n'ont pas. Ils se pensent supérieur à nous, alors qu'en faite, ils n'ont pas plus de valeur que nous n'en avons. De toute façons, à partir du moment où l'on donne un peu de pouvoir à vous autre humains, vous vous prenez direct pour des dieux tout puissant. Des dieux de pacotilles surtout! C'est bien l'un des gros défaut de l'être humains, si on leur donne un peu, ils nous en prennent le triple. Pensant qu'on ne dira rien, or la vie n'est pas un jeu et eux s'amuse à jouer avec la notre.»

Je détaillais le jeune homme de la tête au pied. Qu'il prenne mes paroles comme il le souhaite. Moi je disais ce que je pensais, et encore que je pourrais en sortir tout un rayon. Tiens, je devrais essayer d'écrire un livre avec ça, je suis sûre qu'il ne sera pas pauvre en pages.

«Puis, dans la chaîne alimentaire vous n'êtes que des proies, ni plus ni moins. Jamais l'homme ne sera le plus fort, car après tout il existe toujours plus fort que soi. L'homme c'est construit un monde illusionnaire où il est le chef et nous, nous sommes ses jouets. Cependant, ça ne marche pas comme ça. Tu vois, je me demande même, si vous réagissez comme ça par peur...»

Je pris appuis sur le tronc de l'arbre pour me relever, faisant face au garçon. Bon je faisais pâle figure mais au pire j'avais toujours une issue de secours: me transformer. Je me tenais bien droite, souffrant quelque peu au niveau du dos, mais la douleur passerait bien. Au fond, nous on demandait juste qu'ils nous foutent la paix. On voulait vivre tranquillement et en étant libre. Mais visiblement, les humains était trop c** pour le comprendre.

[Kuro Kaien]

Oui, je pouvais le confirmer, c'était très difficile de cerner le caractère de cette jeune fille. Il me devenait assez délicat de savoir à quoi elle pouvait bien penser, voire même de deviner qu'est ce qu'elle projetait de faire par la suite. Pendant un petit moment, une pensée m'est venue à l'esprit. Oui je me demandais....pourquoi est ce que je m'obstinais à rester ici à lui parler...à essayer de comprendre ce qui la fait tellement détester les humains. Je vous l'accorde, j'aurais pus m'en aller en la saluant, de manière amicale et pacifique en lui souhaitant bonne chance pour ses blessures. Pourtant...quelque chose m'en empêchait, je ne saurais dire quoi exactement. Je savais néanmoins que cela avait un rapport avec l'idée qu'elle se faisait de nous. Durant une petite paire de secondes, je releva la tête vers le ciel, bleu azur comme les eaux des caraïbes. Je n'y était jamais allé c'est vrai, mais j'en ai souvent entendu parler comme un endroit paradisiaque où il fait bon vivre et où on se sent éloigné de toutes les violences de ce monde. Je poussa un grand soupir avant de ramener mon regard vers la jeune fille. Je ne savais plus trop quoi dire...je ne savais même plus trop quoi penser... Il était difficile de songer à continuer la discussion quand on ne répond pas à votre question. Finalement vint le long discours de mon interlocutrice, elle disait déjà pas mal de choses sur nous les humains, et pas un seul mot qui porrait nous caractériser en bien. En même temps comment le pourrait elle...? J'étais bien loin d'ignorer ce que les êtres comme elle avaient subis en ce bas monde. Les laboratoires, l'esclavage et la maltraitance... C'était des passages obligés pour tout ces hybrides qui ne demandaient rien d'autre que la liberté. Et j'étais bien obligé de l'admettre, si j'étais à sa place, je penses bien que je réagirais de la même façon. Je pourrais bien haïr les humains autant que cette fille, ou même autant que tous les hybrides qui sont victimes d'une vie cauchemardesque.

Elle ne cessa pas de parler, comme si elle déballait tout ce qu'elle avait sur le coeur. Pourtant quand elle eut finit, je voyais dans son regard qu'elle en avait encore à dire. Mais elle se retenait, et peut être bien que c'était mieux ainsi. Quoique....elle était endroit de s'exprimer, il n'y a rien de mal à cela. Puis soudain, je me mis à réfléchir....oui je sais ça peut paraître étonnant pour quelqu'un comme moi, et pourtant il faut croire que rien n'est impossible. En effet, je croyais bien que j'avais trouvé ce qui me gênait par rapport à son discours. Bien sûr je n'en étais pas gêné en mal, et vous savez pourquoi? Parce qu'elle avait raison....Enfin...elle avait en grande partie raison. Et le seul point sur lequel elle avait tort était très simple à mes yeux. Et je me disais qu'il serait bon pour elle que je le lui dise de vive voix, nous étions entré dans un débat réel et intéressant, et je me devais d'expliquer mon point de vue. Alors, une fois qu'elle se fut levé, s'appuyant contre l'arbre derrière elle, je croisa les bras en me tournant légèrement pour être de profil à elle. Une position de vantard me direz vous? Pas le moins du monde, pour ce que j'allais dire, il fallait que je sois sérieux, car là nous parlons d'un sujet qui l'est dans tout les sens du terme.

"Tu as un point de vue très intéressant, Je me disais aussi que tu aurais du mal à croire ce que je t'ai dis tout à l'heure. Mais j'étais sincère dans ce que je disais, je pourrais parier ma propre vie là dessus. Après si tu fais toujours une fixette en me considérant comme ton ennemi, libre à toi, on à tous le droit de s'exprimer....en tout cas....dans mon monde à moi."

J'ignorais si ce que je disais avait ne serait ce qu'un minimum de sens à ses yeux, les mots sortient de ma bouche comme ça. Je n'y réfléchissais pas tellement...et pourtant sans me vanter, je les trouvais plutôt bien pensés. J'eus un sourire en coin, mais pas n'importe lequel, c'était un sourire de moquerie. Et croyez moi, je ne me moquais pas d'elle, non je me moquais moi même des humains. Eh oui c'était étonnant je vous l'accorde, mais il faut bien reconnaître que j'ai beau faire parti de cette race, il m'arrive des fois où je la répugne. Je fis un léger mouvement de tête de gauche à droite en soupirant à nouveau.

"L'être humain....l'être humain est la bêtise de ce monde...l'humanité chercher constamment à détruire ou à contrôler ce qu'elle ne peut pas comprendre. Et c'est là une des raisons qui poussent ceux de mon espèce à vous traiter comme des objets, comme tu le dis si bien. Je ne suis pas du tout croyant, de ce fait ça peut te paraître bizarre ce que je vais te dire, mais l'homme s'est prit pour Dieu au moment même où il a créé le premier être mi humain mi animal, le premier hybride. Une création et une répugnante découverte allant à l'encontre de mère nature justement..."

Je commençais sérieusement à me demander si c'était bien moi qui parlais, et pas un mauvais esprit qui se serait emparé de mon corps pour me faire dire tout ça. De tels propos philosophiques sortant de ma propre bouche....je me croirais dans un rêve...ou plutôt dans un cauchemar je dirais. Et pourtant ça ne s'arrêtait pas là...

"Mais tu sais...tu ne devrais pas te focaliser sur ce tous les humains, car malgré tout, il y en a qui sont différent et qui essayent de faire de leur mieux pour que toi et tes compagnons trouvent enfin ce qu'ils cherchent, c'est à dire la liberté. Certes ce n'est pas facile, et peut être même inimmaginable, et c'est pourtant la vérité....je le sais parce que...je fais parti de ce type d'humain.....Enfin bon, si tu ne me crois toujours pas, et si tu penses toujours de la même façon....."

Je ne terminais pas ma phrase tout de suite, je me contentais de prendre mon sabre, et de le dégainer dans un long son du métal frottant le bois du fourreau. Je le fis tourner en le regardant, et arrêta de le tournoyer pour que la lame soit derrière moi, et le pommeau vers l'hybride qui me faisait face. Je le lui tendis, un air apaisé et légèrement sérieux se dessinant dans mes yeux, puis je repris ma phrase.

"....Alors prends ce sabre et assouvis toute ta haine en me tuant, si tu crois vraiment que je suis mauvais alors n'hésites pas. Tu peux me croire, l'être humain à peur de vous et c'est pour ça que vous êtes réduis à ce que vous êtes maintenant. Mais moi...même la mort ne me fais pas peur, parce que jusqu'à preuve du contraire on mourra tous un jour... Alors prends ce sabre, et allège ce poid sur tes épaules..."

Je devais être dingue de proposer un truc pareil, moi qui était plein d'humour et de bonne humeur je venais de dire à cette fille de me tuer avec mon propre sabre si elle me jugeait mauvais. Qu'allait elle faire? je ne le savais pas, mais à présent je ne pouvais plus faire marche arrière, mon destin reposait en la décision de la jeune hybride. De l'inconscience pure me direz vous, oui c'est vrai....mais je ne le ferait pas si je n'étais pas sûr de ma propre décision.

[Asahi Alyss]

Que de paroles. Mais au fond, les mots ne peuvent pas remplacer un ressentit. J'avais un point de vue bien fixer sur l'espèce humaine. Après tout, c'était ainsi depuis que j'étais petite... A cause d'eux, il ne me restait qu'une photo de mes parents, même pas un souvenir. Perte de mémoire. Enfin, ça revenait par bride de cauchemars, c'est plaisant n'est-ce pas? Ils m'avaient tout pris, et en plus de ça ils voulaient me soumettre à leur volonté? Ben voyons. Il ne faut pas non plus prendre ses rêves pour des réalités. Je suis mon propre maître. Le jeune garçon pris la parole. Franchement, je ne m'attendais pas à ce qu'il approuve mes dires. C'est un humain après tout. Mais cependant, sa façon de parler me rendait perplexe sur mon point de vue. Dans son monde à lui, j'avais le droit de m'exprimer? Vous êtes sur qu'il vit bien sur Terre lui? Parce que franchement le droit d'expression, il est pas très présent pour les hybrides. Remarque, règles ou non, je n'hésitais jamais à dire ce que je pensais. Je dois avouer que cela m'avait couter quelques «punitions» aux laboratoires. Nous ne sommes que des hybrides pour eux. Des créatures mi-homme/mi-animale, qui n'est bonne que pour l'esclavage ou pour les recherches. C'est pourquoi les scientifiques ne supportaient pas lorsque nous nous rebellions face à eux.
Je secouais ma tête pour retirer ses pensées de ma tête. Je ne devais plus y penser, j'étais libre à présent. Du moins, c'était ce que je pensais... Je fixais le garçon, qui avait repris la parole. «L'être humain est la bêtise de ce monde...». Et bien, un humain qui a une opinion aussi basse de son espèce c'est bien rare! Pour moi c'était juste un soucis de mentalité. Or ils sont tous bornés, et n'admettent pas leurs erreur, donc on peut pas arranger les choses. Quant il eut fini de parler, un pâle sourire avait naquis sur mes lèvres. J'aimais bien son point de vue pour tout dire, et puis il ne puait pas le mensonge. Au fond, ce jeune garçon était peut-être sincère depuis le début, mais c'était tellement... Perturbant. L'homme au cheveux jaïs repris à nouveau la parole. Moi je me taisais, l'écoutant. Pourquoi ne devrais-je pas me focaliser sur tout les humains? Pourquoi me disait-il que des humains voulaient nous aider? Est-ce que c'était vrai au moins? Je n'arrivais pas vraiment à le croire. Je clignais doucement des yeux, avant de respirer tranquillement. Aucune trace de mensonge. C'était donc vrai? Non, impossible! Je secouais la têt de droite à gauche. Mais une fois de plus il se stoppa. Mais cette fois-ci au lieu de ce contentais de réfléchir, le garçon sortit son sabre. Je me plaquais contre le tronc d'arbre, les yeux habités par une lueur presque sauvage, avant qu'un grognement sourd ne se faufile entre mes lèvres. Pour tout dire, si j'avais eu des pistolets à la place de mes yeux, le petit bonhomme serait déjà mort à l'heure qu'il est. Mais après avoir fait tournoyer le sabre, il me tendit le manche de celui-ci. Je le regardais un peu étonnée avant de pencher légèrement ma tête vers la droite. Il me dit que si je ne le croyais pas, je pouvais prendre ce sabre et le tuer avec. Je pouffais de rire. C'était bien naïf et inconscient de sa part. Mais cette action me fit hésiter. Je m'avançais d'un pas avant de tendre ma main droite vers le manche de l'objet tranchant. Au début je me contentais juste d’effleurer du bout de mes doigts le pommeau, puis je m'en empara. Mon visage était neutre, puis d'un mouvement bref et rapide j'abattis le sabre vers lui. Stoppant mon mouvement aux derniers moment. Un large sourire avait naquis sur mes lèvres, alors que je relevais ma tête vers lui. Je dégageais le sabre, lui coupant juste une fine mèche de cheveux, avant de laisser retomber mon bras le long de mon corps.

« Je ne suis pas vraiment convaincu pour l'instant. Mais je ne pense pas qu'un humains voulant me réduire en esclavage m'aurait proposer de le tuer. C'est pourquoi je ne ferais rien, puis de toute façons je préfère tuer de mes propres mains qu'avec un objet tranchant. Ce n'est pas vraiment dans ma nature nous allons dire...»

Je m'approchais de lui d'un pas sûr et aérien. Je replaçais le sabre dans son fourreau. Je n'étais pas comme ça, je ne tuais pas sans raison. J'avais quand même une grande dose d'humanité en moi qui m'empêchait d'enlever à toutes les personnes que je croisais. Puis même si je devais tuer, je préfère le faire par mes propres moyens. Je posais mon regard sur le jeune homme, me tordant légèrement le cou avant de reculer de quelques pas. C'était plus pratique.

« Nous désirons tous des choses inaccessible. Je dirais même que nous désirons les choses que l'on ne peut obtenir, au lieu de celle qu'on peut avoir. C'est tellement plus... Intéressant. Sauf que les humains sont allés au delà d'une simple convoitise, ils nous on réduit en esclavage.»

Pure vérité. De plus, je voudrais bien voir les humains à notre place, et je suis quasi-sûre du résultat. Non, je le connais déjà. Ils n’aurait pas appréciés, pourtant ils ne se gênaient pour nous le faire subir. Ils avaient si peu de jugeote... S'en était désespérant.

[Kuro Kaien]

Sur le coup, je me suis demandé ce qui lui avait traversé l'esprit en me voyant dégainer mon sabre. Remarque je ne pouvais pas la blâmer de se méfier, après tout elle déteste les humains, et même si moi je ne lui voulais aucun mal, elle avait tout à fait le droit d'émettre encore quelques doutes à mon sujet. Ses yeux azurs me fixèrent comme un proie, elle était un fauve prête à me bondir dessus au cas ou je tenterais de la transpercer de ma lame. Mais quand, au lieu de lui tendre lame je lui tendais le pommeau, tout ceci accompagné de mon explication, elle prit un air plus surpris, me regardant plutôt étonnée je dirais même. Mais après j'ignorais pourquoi elle éclata de rire...se moquait elle de moi? Me prenait elle pour le pire inconscient du monde? Ou peut être que ce geste l'amusait qui sait... Oui c'est vrai que ces questions se répétèrent dans mon esprit comme une musique qu'on écoute en boucle. Je gardais le sabre en main, toujours en lui tendant sans dire un mot de plus, seulement un sourire en coin apparut sur mes lèvres. J'étais en train de faire confiance à une jeune fille qui détestait ceux de mon espèce tout comme les chiens détestent les chats. Le risque était grand je sais, et pourtant ça ne me faisait rien....Mais pourquoi? me demanderez vous..... Allez savoir, c'étaitma manière de montrer à une inconnue qui me voyait comme son ennemi, que je ne l'étais pas pas du tout en réalité. Une petite brise se leva au moment même où la main de la jeune blonde se saisissa lentement demon sabre. Le temps qu'elle se mette en tête qu'elle pouvait me tuer là maintenant d'un seul geste, les secondes eurent le temps de défiler aussi vite qu'un éclair. Je poussa un soupir, prenant ensuite un air apaisé, puis je mis mes mains dans mes poches, la fixant complètement décontracté. Le léger vent qui flottait emmenait nos cheveux et nos vêtements dans sa direction, les invitant à danser avec lui. Jene quittais pas la jeune fille des yeux une seule seconde, attendant l'action qu'elle se déciderait à faire.

Son coup fut rapide et gracieux, et la lame elle...s'arrêta juste devant mon visage, à quelques centimètres de celui ci, la pointe au milieu de mes deux yeux. Il y eut comme une minuscule onde de choc qui balaya l'herbe comme un grand coup de vent. Et même avec la lame de mon sabre devant mes yeux, je n'avais pas bougé d'un cil, gardant toujours mon regard neutre dans celui de la demoiselle. Elle dégagea ansuite le sabre, je le sentais couper une ridicule mèche de mes cheveux. Attends deux secondes là...D'où elle pouvait se permettre de me couper les cheveux celle là? Remarque je lui avais permis de me tuer il y a quelques secondes, alors une mèche de cheveux pensez vous....c'était pas si important. Je me mis à sourire amicalement en fermant les yeux quand elle reprit la parole. Finalement elle semblait me croire, même si elle n'était pas totalement conveincue. Bah, au moins elle comprenait que je ne cherchais pas du tou à lui faire le moindre mal, ce qui était déjà bien assez.

Elle arriva juste devant moi pour ranger mon sabre dans le fourreau à ma taille. Puis recula en marmonnant un truc que je comprenais à moitié. Bof, le plus important à mon avis, c'était que je comprenais où elle voulait en venir aussi. La convoitise de l'homme ne connait aucune limite, et la peur de celui ci aussi ne cessera jamais de s'amplifier à chaque fois qu'il rencontrera des êtres différent de lui, comme les hybrides par exemple. Je me mis à ricaner en me frottant la joue avec l'index, ramenant mon regard vers celui de mon interlocutrice.

"Il est vrai que.... la plupart d'entre vous n'ont malheureusement pas put échapper à l'esclavage, mais il y a encore ceux comme toi qui vivent sans foi ni loi. Je te l'accorde ce n'est pas la vie la plus facile, et chaque journée que tu passes à errer sans savoir où tu vas doit être un fardeau. Mais c'est peut être mieux que d'avoir à subir toute les violences et les pires atrocités de la part d'un humain qui n'a aucune préoccupation pour d'autres vies que la siennes."

Je ne prétendais pas connaître la douleur que subissait les pauvres êtres vivants comme cette jeune fille qui se trouvait en face de moi, j'étais bien loin d'imaginer ce que c'était et je n'ai pas peur de l'admettre. Toutefois, ce n'est plus un secret pour personne, tout ceux qui viennent habiter ici sur cette île finissent forcémment par connaître les diverses choses inhumaine que doivent endurer les hybrides. Et j'osais espérer, que peut être....une bonne partie d'entre eux soit tombée entre les mains de gens qui connaissent la valeur de la vie d'autrui , et qui les traiteront comme des êtres humains, et pas comme de simples jouets. Oui, si je devais un jour accueillir un de ces êtres chez moi, je serais ce genre d'humain, le genre à le considérer comme un membre de ma famille, comme un frère ou une soeur à mes yeux. Je me sortis de mes pensées, puis je m'avançais un peu vers mon interlocutrice avant de passer à côté d'elle et de m'asseoir en tailleur au pied de l'arbre auquel elle faisait dos. Je posais mon sabre sur mes genoux, les bras croisés et les yeux rivés vers le ciel, un sourire aux lèvres.

"Au fait, je ne me suis pas encore présenté, alors si tu n'y vois pas d'inconvénient je vais rattraper cette erreur. Je m'appelle Kuro, Kuro Kaien. Et saches que c'est un plaisir de faire ta connaissance euuuuh...."

J'aurais voulu l'appeler par son prénom, mais maintenant que j'y pense, il est vrai que je ne le connaissais pas, d'où la fin de ma phrase un peu confuse. Alors je tournais ma tête vers elle en la penchant légèrement sur le côté, pour bien la voir puisqu'elle était toujours debout. Je la fixais avec un air interrogatif, peut être même un peu curieux, avec un sourcil haussé.

"Et c'est quoi ton nom au fait? Enfin.....si tu penses me faire suffisamment confiance pour me le donner....."

Pour maintenant, autant le lui demander directement. Dans le meilleur des cas elle me répondra de manière sympathique, ou peut être même neutre, mais au moins j'aurais une réponse. Et dans la pire des possibilités, elle refusera de me donner ne serait ce qu'une information sur elle et voilà.... Même si je dois l'admettre, la première solution ne me déplaierait pas du tout.

[Asahi Alyss]

Aucune réaction. Juste ses yeux plongés dans les miens. Il était de marbre et son expression restait neutre. J'avais beau avoir pris son sabre, j'avais beau avoir sa vie entre mes mains, il restait là, impassible. Disait-il vrai quand il disait ne pas avoir peur de la mort? Certainement. Pourtant il n'y a pas de honte à avoir. Je pense qu'au fond de nous, on a tous une grande frayeur. Pour certaines personnes, c'est la mort. Après tout, qui n'a jamais rêver d'être immortelle? Moi je n'y rêve plus. Une vie d'errance et de solitude, voilà ce qu'est devenu mon bien le plus précieux. Je lançais d'un coup bref et rapide son sabre, stoppant juste l'attaque entre ses deux yeux. Et à part la légère onde de choc qui avait soulevait un temps soit peu nos vêtements et nos cheveux, l'humain qui se tenait face à moi n'avait pas bouger. Aucun battement de cil, aucunes réaction au niveau de son corps. Il disait donc vrai. Après tout, nous mourrons tous un jour ou l'autre. Je remis son sabre dans son fourreau, après tout je préférais mes mains. C'est moins traitre nous allons dire. On peut toujours se faire mal avec un sabre ou une arme à feu, alors que notre propre ne se retournera jamais contre nous. Je le fixais. Lui, humain qu'il était. Nos cheveux étaient légèrement soulevé avec le vent qui apparemment aimé bien jouer avec. Un sourire vint voiler mon visage alors que je le fixais. Cette personne m'amusait, je dois l'admettre. Après tout, il avait assumer ce qu'il avait fait. J'aurais pu le tuer, mais je ne suis pas lâche à ce point.
Il commença à me parler. Moi, je me contentais juste de l'écouter. Le jeune homme avait gagner le droit que je l'écoute. Il m'intriguer pour tout dire. C'était le premier humain que je croisais et qui ne me voulait pas de mal. La vie me sourirait-elle? Peut-être bien. Il parla par apport à mon espèce. L'esclavage... Mais s'il savait. Si cela été si simple à expliquer... L'esclavage c'est atroce. Mais être enfermer dans un laboratoire c'est pire. Subir les expériences, se faire battre, être mal nourrit. C'est l'enfer sur terre. Mon corps était recouvert de cicatrices! Je le fixais. Je vivais peut-être en étant libre. Mais je devais quand même me cacher et fuir. Et j'ai horreur de vivre dans la fuite et la crainte. Combien de fois des humains me sont tomber sur le coin de la tronche? Combien de fois j'ai du fuir? Mais surtout, combien de fois me suis-je fait blesser?! C'est immonde! Une vrai chasse ambulante! C'était un peu comme dans certains films d'horreurs... Mal. Je ne répondis pas à l'humain attendant. Le jeune homme passa à côté de moi et alla s'assoir contre le vieux chêne. Je me mis donc face à lui, préférant l'avoir dans mon champ de vision. Il finit par sortir son sabre et le poser sur ses genoux. Je me raidis, fixant l'objet tranchant avant de secouer ma tête. Je reposais mon regard sur le jeune garçons qui avait finit par ce présenter ce qui me fit sourire. On se sent toujours obliger de poser cette question. C'est presque instantané. Je hochais doucement ma tête. Je poussais un léger sourire avant de me détendre.

« Alyss... Asahi Alyss.»

Mon regard ne quittait pas le sien, alors que je repensais à ses précédentes paroles. Il fallait bien qu'il comprenne. Je m'assis en tailleur. Fixant le sol pendant quelques secondes avant de relever mon regard pour le poser sur lui.

«Tu sais, il n'y a pas que l'esclavage. Les laboratoires sont la pire chose qui puissent nous arriver je pense. Là-bas on y subit des expériences, on doit tester leur produit. Et si jamais on a le malheur de faire une tentative d'évasions... »

Je me stoppais, repensant à toutes les choses que j'avais subit. Avant de respirer et de dire:

«Ils te punissent de manières horrible. Te rabaissant comme de vieux objets inutiles! En faite, dans tous les cas, les bourreaux sont les humains. Tu veux savoir un truc. C'est que j'ai horreur de fuir et c'est malheureusement la vie que je mène. Une fuite constante.»

Je n'allais pas entrer dans les tailles. Je n'allais pas m'étaler sur un sujet qui finissait toujours par m'énerver. Je voulais juste comme me foute la paix et que je puisse vivre tranquillement. Je le fixais avant d'enlever ma veste pour me retrouver un tee-shirt. Puis je levais légèrement mon haut de manière à dévoiler mon ventre plat. Puis mon regard se reposa sur lui. Mon corps était rempli de cicatrices.

«Tu vois toutes ses cicatrices? Ce ne sont pas des cicatrices faites au combat. Ce ne sont pas des cicatrices que j'ai eu en voulant sauver ma patrie ou quoi que ce soit. C'est juste le résultat d'années passées là-bas. Vois... Vois à quel point l'humain peut se montrer sans pitié et cruel envers nous. Mais pose toi aussi une question: Voudrais-tu, te trouver à notre place? Je ne pense pas, et je sais aussi qu'il existe des personnes dans un état ou dans des situations pire que la mienne. C'est pourquoi je n'irais pas me plaindre au premier passant. Mais j'aimerais juste arrêter de fuir, arrêter de vivre ainsi. Je ne suis pas un animal en cage, je ne suis pas un animal de foire tout court. Donc faudrait arrêter de croire qu'ici nous ne sommes que des objets. Je n'aurais pas peur de te dire que j'ai déjà tuer, car de toute façons on ne peut pas changer le passé. Et je n'éprouve aucun regret. Ils disent de nous que nous sommes dangereux, et qu'ils faut nous dominer. Ils disent de nous que nous tuons tous ce qui bougent. Mais au fond, qui de nos deux espèces est le monstre?»

Je fixais toujours Kuro, laissant retomber mon tee-shirt. Je pris ma veste et la remis, le vent commençait à me donner légèrement froid tout de même.

[Kuro Kaien]

Il m'était assez difficile de ne pas remarquer quand la jeune fille se crispait quand je ne faisait ne serait ce qu'un seul geste avec mon sabre. C'était incroyable qu'elle avait encore aussi peur, surtout que je lui avais bien fait comprendre que je ne lui voulais pas le moindre mal. Allez savoir, je croyais pourtant qu'elle avait compris mes nobles intentions, ou alors elle les a bel et bien comprises, mais peut être qu'elle avait encore du mal à se faire à l'idée qu'un être humain ne veuille pas s'en prendre à elle. C'était en effet une hypothèse à ne pas laisser de côté, car il faut reconnaître que cette jeune louve était assez imprévisible. Il est vrai qu'à présent, étant donné qu'elle a, je pense, confiance en moi, j'arrive déjà à mieux la cerner qu'au moment de notre rencontre. Je comprenais qui elle était, et je savais ce qu'elle ressentait envers ceux de mon espèce, et pourtant je ne pouvais pas lui en vouloir, car après tout j'étais d'accord avec elle sur bien des points. J'étais toujours assis en tailleur au pied de ce chêne, gardant mon regard sur la jeune fille en attendant qu'elle accepte de me donner son nom, si toutefois elle acceptait. Après un moment de silence, j'ai bien cru qu'elle ne me répondrais pas, mais je restais souriant en la regardant, ne perdant pas espoir, puis finalement elle se lança et me révéla comment elle s'appelait. La Première chose que je pouvais dire, ou en tout cas penser, c'était que son nom lui allait à merveille, ne me demandez pas pourquoi je dis ça, c'est mon instinct qui me le dis et je le crois. Je lui fis alors un large sourire, baissant légèrement la tête pour la saluer comme il se doit:

"C'est un grand plaisir de faire ta connaissance Asahi, et je tiens encore à m'excuser si je t'ai effrayée à plusieurs reprises avec mon sabre."

J'étais bien content qu'elle me révèle son nom, et je le lui montrait par mon enthousiasme. Mais c'était étrange, elle ne me quittait pas des yeux, ses pupilles azur plongées dans les miennes. Je commençais à croire que j'avais un truc sur le visage qui la perturbait et qui me donnait un air un peu ridicule. J'ai bien failli lui demander pourquoi donc elle me fixait de cette manière, et avant même que j'ai pus ouvrir la bouche, elle s'assieds à côté de moi, en tailleur également, d'abord en fixant le sol. Serait elle un peu timide sur les bords? Non je peux pas y croire après avoir vu son caractère de tout à l'heure ça m'étonnerait fort. Puis ses yeux vinrent à nouveaux croiser les miens, et elle se mit à me conter l'histoire d'une chose pire que l'esclavage. Cette chose avait pour définition un seul mot... "Laboratoires". Quand j'entendis ce mot, je ne pus m'empêcher de penser à "Cobayes", "Expériences", "Seringues", "Cadavres", et tout un tas de mots qui me faisaient froid dans le dos rien que d'y penser. Oui, en écoutant les dires d'Asahi, je ne me trompais pas visiblement. Cet endroit, elle était en train de le définir comme l'enfer sur terre. Et la vie qu'elle menait, n'en était tout simplement pas une. Devoir vivre constamment dans la fuite, sans savoir où aller pour ne pas être pourchassée toutes les deux secondes, je la plaignais vraiment de vivre une chose pareille. Mon sourire s'effaça quand je l'écoutais, je prenais un air plus sérieux, signe que je m'intéressais à ce qu'elle disait et ne le lêchant pas du regard.

"Je comprends ce que tu veux dire....je ne prétends pas comprendre ce que vous ressentez là bas, mais crois moi ça m'attriste à l'idée que toi et d'autres ayez subis de tels atrocités... Et le fait que tu ne puisses pas te balader librement sans être pourchassée sans arrêt me rvolte encore plus."

Soudains, elle ôta sa veste, je me demandais bien pourquoi, puis après ça elle releva légèrement son T-shirt. Et là je me demandais vraiment ce qu'elle foutait, elle arrêta son geste de manière à ce que je puisse voir son ventre. Je pris alors un air légèrement horrifié quand je vis toutes les cicatrices qu'elle avait. C'est là commença son monologue sur l'histoire de ces marques. Bon sang j'en revenais pas, je n'étais pas du genre à m'énerver d'habitude, ou alors il faudrait vraiment que l'on me mette dans une colère nore par un acte que je déteste. Mais là, voir ça me faisat bouillir de l'intérieur, et quand j'entendais Asahi qui continuait de me raconter son histoire là bas, j'en ravalais ma salive.

Après qu'elle ait finis de parler elle remis sa veste avant de garder le silence. J'avoue que j'étais sous le choc moi aussi, j'avais encore jamais vu une chose pareille, c'est donc ça que subissent les hybrides en laboratoire? Pas étonnant que cette fille puisse haïr les humains comme elle le fait. Je détournais le regard, posant mes coudes sur me genoux et entrecroisant mes doigts devant ma bouche. Je fermais les yeux tout en réflechissant. Elle avait raison, je dois bien admettre que je n'ai pas envie d'être à la place des hybrides, car aucun être vivant sur cette terre ne mérite pareil traitement. Je rouvris alors les yeux avant de tourner à nouveau mon regard vers Asahi toujours silencieuse.

"Je suis sincèrement désolé de tout ce que tu as enduré, je sais qu'être désolé ne changera pas tes souffrances ou celles des autres hybrides, toutefois je tiens quand même à te le dire. C'est répugnant que les humains vous traitent de cette manière, je dirais même que ça en est révoltant. Tu peux croire que je suis des leurs, mais saches une chose, je ne peux pas considérer ce genre de personne comme étant mes confrères ou même des gens de mon espèce. Ce que vous subissez par notre faute et notre cupidité est inhumain, par conséquent, à mes yeux.....ceux qui vous font souffrir ne sont pas moins que des ordures et des monstres..."

A m'entendre j'allais presque devenir fou, tout du moins c'est la sensation que j'avais, mais je restais calme dans ma voix et neutre dans mon regard pour ne pas effrayer la jeune louve. Je leva le regard au ciel en poussant un immense soupir, tout en rompant le contact de mes doigts pour poser mes mains dans l'herbe fraîche. Je ne savais plus quoi penser, je ne savais plus quoi dire. Puis après avoir fermé les yeux, je pensais encore à ce qu'elle m'avait raconté. Je rabaissa alors ma tête et tourna mon regard sur Asahi à nouveau.

"Si je vois un humain s'en prendre à un pauvre hybride innocent, je n'hésiterais pas à intervenir. Que ce soit quelqu'un de mon espèce j'en ai rien à foutre, je ne supporte pas cette injustice, et le premier que je verrais violenter l'un des tiens, je ferais en sorte qu'il le regrette amèrement...et pourtant tu peux me croire...je ne me bat pas pour le plaisir... c'est peut être parce que je suis un peu justicier dans l'âme qui sait..."

J'avais prononcé les derniers mots de cette phrase avec un léger sourire de coin aux lèvres, j'avais fait preuve d'un peu d'humour. C'est vrai que ce que m'a raconté Asahi me révoltait, mais fallait aps que ça plombe l'ambiance trop longtemps, si on commence à déprimer alors qu'on est dans un endroit aussi beau....ce serait vraiment dommage.

[Asahi Alyss]

Asahi... Il n'arrêtait pas de m'appeler par mon nom de famille comme Saito aimait tant faire. C'est vrai qu'en y repensant, soit il m'appelait en utilisant un surnom dont lui seul avait les secrets, soit par mon nom. Asahi... J'aimais bien quand il prononçait ce simple mot banal. C'est dingue non? Je vous l'admets. Saito m'appelait rarement Alyss. En faite il m'interpellais de cette manière que lorsqu'il était énervé ou inquiet envers moi. Je lâchais un bref soupir, secouant doucement ma tête avant de passer ma main droite dans mes cheveux, les ébouriffant d'avantage. Je fixais un arbre qui se trouvait face à moi, à une dizaine de mettre de mon emplacement. Il était beau, comme tout autre végétation présente ici. Je me demandais si quelqu'un venait les entretenir ou si c'était juste un merveilleux fruit de la nature. Qui sais, Mère Nature fait bien les choses parfois. Parfois...
Beaucoup d'hybrides avaient péris dans les laboratoires, énormément même. Moi j'avais survécu, par je ne sais quel miracle, mais j'avais survécu. Pourtant, je n'étais pas la chouchoute, je crois même que les scientifiques faisaient tout pour que je meurs. Mais ma détermination les a peut-être surmontée. Je sentais la colère de l'humain augmentée doucement. Je tournais la tête vers lui. Je ne suis pas voyante, je n'ai pas de dons spéciale. Je suis juste hyper sensible au niveau de mes sens. Et certains sentiments se restent hyper bien! Comme la peur et la colère par exemple.
Lorsque je chasse, je peux sentir la peur de ma proie. La sentir à des kilomètres à la ronde, mais j'ai aussi cette odeur qui se dépose sur ma langue. C'est comme si je goutais sa peur... Comme si, je pouvais croquer dedans. Etrange. Bref, ne nous éloignons pas du sujet. L'humain avait repris la parole, me parlant d'un ton qui se faisait plutôt neutre. Impressionnant, surtout quand on savait qu'à l'intérieur c'était pire que l'enfer niveau chaleur. Je lui offrit un sourire assez court. Je l'écoutais encore et toujours. Restant attentive comme à mon habitude. Enfin... Presque. Kuro me disait que si jamais il croisait un humain qui maltraité un hybride, il irait défendre l'hybride. Révolte. Cet humain était près à ce battre contre un des siens pour protéger un membre de mon espèce? Je lui tirais mon chapeau. C'était peu commun, car la plupart du temps les gens choisissent la facilité. Il termina en me disant que c'était peut-être parce qu'il était un peu justicier dans l'âme. Un petit rire s'échappa de ma bouche. Puis je plongeais à nouveau mon regard dans le sien.

«Je te prie, appelle moi juste Alyss. Tu n'as pas besoin de m'appeler par nom de famille.»

Je lui fis un petit clin d’œil, puis je cherchais mes mots. Comment dire le fond de mes pensées? C'était plutôt dur.

«Tu n'as pas besoin de t'excuser, après tout c'est ainsi depuis longtemps. Puis cela ne pardonnera ce que les autres ont fait car comme tu sais si bien me le dire, tu n'es pas comme eux. Toi, ce qu'il font te dégoute, eux non. Donc même si toi tu t'excuses, ça ne pourra pardonner les autres. De plus, même si je de bonnes capacités physique, le combat ne m'interresse pas. Fin' je n'irais pas vers les gens pour me battre, je n'utiliserais ma force que part nécessite et pour me défendre.»

Je souris. Après tout, j'avais plus fuit que je ne mettais battu. Peut-être parce que pour moi, je n'étais pas aussi cruelle qu'eux. Je ne suis pas un monstre...

«Tu sais, beaucoup de mes confrères me considéraient comme l'ange protecteur de la troupe. J'étais toujours là pour les défendre. Parfois utilisant cette force que j'ai, pour protéger les plus faibles de ces pourritures. J'étais toujours punis à la place des autres, subissant les pires atrocités. Mais tu sais quoi? J'aimais l'expression qui couvrait leurs visages lorsqu'ils me voyaient me relever pour leur faire face. Ils ne m'ont jamais fait tomber, ils ne m'ont jamais tuer même s'ils ont tous tenter. Mais ils ont quand même réussit à tout m'enlever, c'est pourquoi maintenant je prend un malin plaisir à leur montrer que jamais ils ne me descendrons plus bas que terre. Je leur mène la vie dur tout simplement.»

Je regardais le jeune garçon avec un sourire aux lèvre. Rien ne m'enlèverais ma liberté ça je vous l'assure! Maintenant je vivrais par moi-même, et je ne louperais pas une occasions pour les emmerder. Je n'irais pas me jeter dans la gueule du loup, je leur rappellerais juste qu'ils ne sont rien.

[Kuro Kaien]

Asahi.....Alyss.....pour être franc je dois reconnaître que je ne parvenais pas à cerner lequel des deux était son prénom. Il faut dire que l'un ou l'autre, ça ne fait pas une grande différence, son prénom pourrait être "Alyss" et son nom de famille "Asahi", et vice versa, ça ne me choquerait guère. Bref, je ne cache pas que je fus assez heureux en voyant la jeune fille ricaner suite à ce que j'avais précédemment dit, car après tout, faire rire les gens est une chose que j'adore faire. Vous pourriez penser que j'ai un caractère variable, c'est pas totalement vrai, disons juste que je sais être sérieux quand il le faut, mais que mon caractère premier reste celui du type sympathique, amical et humoriste sur les bords. Enfin bon je ne vais pas m'attarder à expliquer cela, vous le découvrirez bien assez tôt par vous même. Quoiqu'il en soit, je ne fus pas surpris quand la jeune blonde me rectifia, m'expliquant que je n'avais pas à l'appeler par son nom de famille, que son prénom suffisait amplement. Ben pour être honnête, si je savais que Alyss était son prénom c'est comme ça que je l'aurais appelée...mais vu qu'à l'inverse j'ai cru le contraire.... Ben ouais vous vous attendiez à quoi? Je ne vous avais pas prévenu que je ne suis pas un boss dans ce qui est du domaine de la réflexion? Eh ben...depuis le temps je pensais que vous l'auriez compris....enfin bon passons. Ma petite pointe d'humour avait certes amusé Alyss, toutefois il semblerait que celle ci soit décidée à continuer de me parler de son passé. Bah, après tout ça ne me dérange pas le moins du monde, j'ai aussi cette étonnante faculté à écouter les autres, et l'histoire de cette jeune louve était vraiment attrayante, elle donnait envie de l'écouter.

Et justement, plus je l'écoutais, plus je me rendais compte qu'elle et moi avions plusieurs points en commun. Elle aussi semblait avoir un côté protecteur, parce que pour protéger ses confrères et prendre toutes leurs misères sur elle seule, là je dois avouer, faut du courage. C'était une qualité que j'appréciais énormément chez quelqu'un, moi même j'ai cet esprit là. Venir en aide aux plus faibles martyrisés par les plus forts, c'était quelque part ma vocation secrète, mais bon, je ne suis pas un héros non plus, faut quand même pas éxagérer. Vous vous souvenez probablement quand je disais n'avoir pas peur de la mort.... c'est à moitié vrai...Disons que j'ai peur de mourir pour rien, car sans me vanter, j'ai une âme presque comme celle d'un guerrier ou d'un samuraï si vous préférez, et si je dois mourir, alors je veux quitter ce monde avec honneur, en me rendant au moins utile à quelque chose de bien. C'est là la voie que j'ai choisi, et rien au monde ne me fera reculer de ce chemin, et je dis bien "Rien"... Honnêtement Alyss était surprenante, malgré le fait que les premières minutes de notre rencontre ont été froides avec son caractère, je dois dire que maintenant je l'appréciait vraiment. Certes, elle et moi avons presque le même sens de la justice, la seule différence réside surtout dans la manière de la faire respecter. Elle, la faisait régner en tant qu'Hybride ayant subit les pires atrocités possibles, et moi....en tant que simple humain qui n'hésiterait pas à se retourner contre ceux de son espèce pour suivre ses idéaux.

Son sourire fut réconfortant quand elle eut finit de parler, je restais assis en tailleur en fixant le ciel, mon katana sur mes genoux. Pendant un instant je ne pensais plus à l'instant présent, et ça je me demande bien pourquoi. Je me sortis de mes pensées assez vite, pour à nouveau ramener mon regard vers la jeune fille.

"Tu es une jeune fille remplie d'ambitions, c'est une qualité à ne pas perdre, tout comme ta liberté. Et si un jour tu rencontres certains problèmes, je me ferait une joie de t'aider si tu le souhaites. Après tout toi et moi avons les mêmes principes, si ce n'est à quelques petits détails prêts."

Je lui souris chaleureusement, puis soudain, le silence et le calme de la nature furent brisés par un grognement. Non je vous rassure ce n'est pas une bête sauvage qui chercherait à nous faire la peau. En réalité ce n'était autre que mon estomac, bordel maintenant que j'y pense, j'avais complètement oublié pourquoi j'étais sortit de chez moi. Je devais faire des courses parce que j'avais plus rien à manger, et ma rencontre avec cette jeune fille m'a complètement déboussolé. De toute façon maintenant, il était un peu tard pour faire des courses. Je me frotta l'arrière du crâne en fixant Alyss d'un air légèrement niais:

"Excuse moi, je suis partis ce matin affamé, je devais aller acheter de quoi remplir mon frigo. Mais depuis qu'on s'est rencontré, c'est une chose qui m'est complètement sortit de l'esprit."

Je poussais un léger soupir avant de reprendre un air normal, mon estomac pouvait bien attendre...tout du moins j'osais l'espérer. Je ramenais une fois de plus mon attention sur la demoiselle, preannt cette fois ci un air plutôt interrogatif et aussi légèrement inquiet.

"Tiens au fait, tes blessures vont mieux? Je viens d'y repenser, c'est vrai que tu avais l'air d'être bien amochée par endroits tout à l'heure. Tu es certaine que ça va aller?"

Certes cela faisait un bout de temps qu'elle ne l'avait pas mentionné, mais si ses blessures sont importantes sans pour autant être graves, elles ne disparaitraient probablement pas en quelques minutes. Je crois bien que je m'inquiétais un peu pour elle, allez savoir pourquoi.

[Asahi Alyss]

"Tu es une jeune fille remplie d'ambitions, c'est une qualité à ne pas perdre, tout comme ta liberté. Et si un jour tu rencontres certains problèmes, je me ferait une joie de t'aider si tu le souhaites. Après tout toi et moi avons les mêmes principes, si ce n'est à quelques petits détails prêts."


Je tournais la tête vers le jeune garçon. Le fixant. Ma liberté avait-il dit? Mon ambition? Ces deux choses, je les tenais fermement. Limite comme si ma vie dépendait de ses deux seules mots. Liberté et ambitions. Courage et ruse. En faite, j'étais le bandit dont la tête avait été mis à prix. Sauf qu'aucun d'eux ne m'auraient. J'en ferais de la patté pour chien bien avant. Je me mis à regarder la verdure qui nous entourait. Si belle et délicate. Presque féerique. Sauf que malheureusement pour elle, je ne crois plus au compte de fée. J'ai perdu mes parents, je n'en ais d'ailleurs plus aucuns souvenirs. Rien qu'une photo. Je suis restée pendant je ne sais combien de temps avec des loups, vivant avec eux. Mais, eux aussi sont morts sous mes yeux. Puis j'ai terminée dans ce camion de m****, qui m'a emmener dans ce fichu laboratoire. Donc, vous m'excuserez, mais pour moi, les comptes de fées c'est que du blabla. Je secouais doucement ma tête, réfléchissant. Après les humains étaient en grande partis la cause de cette vie mouvementée. Mais un bruit étrange coupa court à mes réflexions. Mon oreille droite bougea légèrement, avant que je ne tourne ma tête vers Kuro. Son ventre venait de faire un bruit bizarre, très très bizarre! Le mien ne faisait jamais un tel bruit. Fin, quand il avait faim il me le disait, mais jamais en étant aussi bruillant. Ce devait vraiment être un appelle désespérer. Kuro me regarda d'un air légèrement niais avant de me dire qu'en faite il n'avait pas manger ce matin et qu'il était sortit pour s'acheter quelques chose avant de me rencontrer. Je souris. Je l'avais temps intriguer que ça, pour qu'il en oublie de partir prendre un truc à manger? Cela me faisait bien rire. Je mis mes mains dans mes poches. Il me semble que j'avais pris une barre de céréale ce matin. Je la sortis et la tendit au jeune homme. De toute manière, je n'avais plus faim. Puis celui-ci me regarda, légèrement inquiet, avant de me demander comment aller mes blessures. Couillon! Je les avais presque oublier! Remarque, je n'y avais pas vraiment penser.. Je me redressais, avant de regarder l'entaille que j'avais sur mon avant-bras. Celle-ci ne saignait plus. Un faible sourire apparut sur mes lèvres. Mais, malgré le fait que le sang ne coule plus, j'avais toujours mal partout. J'allais avoir des bleus certainement. Qu'est-ce que j'aimais ça!

«La plaie a arrêter de saigner. Après pour le reste, ça ne peut pas se soigner comme ça, en claquant des doigts. Du moins pas temps que je suis sous cette forme-là..»


Ma voix n'avait été qu'un simple murmure. Une voix quelque peu blasée, car cela impliquerai une double transformation en l'espace de même pas 2heures. Cela aller être lourd à supporter.. Mais bon, personne ne m'y oblige. Puis faut dire que je n'ai pas vraiment envie de me déshabiller pour me transformer et encore moins devant un garçon que je ne connaissais que depuis une heure et demi même pas. Et oui les enfants, ma tolérance a une limite. Bah quoi? C'est tout a fait normal. Quand on se métamorphose en autre animal de prédilection nous allons dire, nos vêtements se déchire. C'est pourquoi nous avons deux solutions: soit on se déshabille avant de se transformer, soit on s'habille légèrement avec de vieux vêtements pour pas faire de gâchis. Mais dans ce cas-là, faut prévoir le retour. Beaucoup l'oublie et ce retrouve à faire les nudistes. Mais, ce penchant là, ne me fascine pas vraiment. Je passais une main dans mes cheveux tout en lâchant un énorme soupir. Qu'allais-je faire? Me transformer ou subir cette douleur? Bonne question. Mais bon, pensons à autre chose. Je tournais la tête vers Kuro, avant de la pencher vers la gauche et de le regarder avec un air pensif.

«Dis moi, si tu étais sortit pour t'acheter un truc à manger, pourquoi es-tu venu ici? Il ne me semble pas avoir vu de magasins, ni de boulangerie ou je ne sais quoi d'autre dans les parages. Enfin si, tu as les ruines du château, mais ce n'est pas là-dedans que tu vas pouvoir te nourrir.»



Je lui sourit. Après tout, je ne voyais pas pourquoi il était ici, s'il avait faim. Kuro ne m'avait pas donner l'impression de chasser. A moins que... Ahah! Monsieur c'était peut-être perdu! Je sais que beaucoup de bipèdes ont un très mauvais sens de l'orientation. Je trouve cela très marrant d'ailleurs. Ce n'est pourtant pas bien compliquer, l'orientation.

[Kuro Kaien]

J'avais beau essayer d'oublier mon pauvre estomac qui criait famine en abordant le sujet des blessures d'Alyss, celui ci ne semblait pas vouloir se faire oublier de sitôt. Même si il grognait moins fort que la première fois, je le sentais quand même réclamer....Et moi qui n'avait rien du tout, mais alors que dalle sur moi, j'étais vraiment mal partis. De plus c'était assez gênant, car plus j'allais attendre, et plus il allait faire de bruit, et avec la jeune fille juste à côté ben....disons que c'est un poil déstabilisant. Celle ci d'ailleurs avait bien rit en entendant mon ventre se plaindre, mais je pouvais clairement cerner que son rire n'était pas méchant, au contraire cela semblait l'amuser. Elle chercha dans sa poche avant de me tendre une barre de céréales. J'étais hésitant, ma main se levait puis se baissait, elle me la tendait de si bonne grâce, mais est ce que je ne ferais pas mieux de décliner et d'attendre encore un peu? Après tout Alyss est une Hybride en cavale, et la moindre provision peut lui servir. Toutefois je vis dans son regard qu'elle était sûre d'elle, qu'elle me disais juste par les yeux que je pouvais prendre cette petite barre sans avoir une once d'hésitation. Eh bien sur ce, je finis par la saisir avant de la regarder, j'enlevais l'emballage plastique que je mis dans ma poche, je le jetterais plus tard si je trouve une poubelle sur la route. Ben oui j'allais pas le balancer dans la nature, ça ne se fait pas, et ce ne sont que les gens irrespectueux qui font une telle chose, je ne fais pas parti de ce genre de personne fort heureusement. Pendant que je dégustait cette petite friandise, j'écoutais Alyss qui répondait à ma question à propos de ses blessures. Elle avait encore mal partout malgré le fait que sa blessure se soit arrêtée de saigner. Elle mentionnait une "forme", sur le coup je ne compris pas exactement ce qu'elle voulait dire, alors encore une fois j'aurais voulu lui poser la question, mais là une fois de plus, elle me reposa une question à son tour avant que je n'eus le temps de lui poser la mienne.

C'était drôle la façon dont elle me posait cette question, et je dois dire que n'importe qui de normal l'aurait sûrement soulevée. Je terminais de manger la barre de céréales, tournant ensuite la tête vers Alyss avec un grand sourire aux lèvres.

"Merci au fait pour la barre de céreales, ça va m'aider à tenir au moins une ou deux heures de plus."

Oui je voulais avant tout la remercier, c'était à mon avis la première chose à faire. Répondre à sa question venait en deuxième position, tout du moins c'était ma façon de voir les choses. Il faut savoir soulever les priorités...bon ok je l'avoues ce n'est pas vraiment mon fort mais bon. Ensuite je gardais quelques secondes de silence pour réfléchir à la manière dnt j'allais lui expliquer ma présence ici alors qu'il n'y a même pas un boulangerie. Ben la raison vous vous la connaissez...Mais comment expliquer ça de manière rationnelle sans passer pour le baka de service? Ben en fait je crois qu'il n'y en a pas pour être franc. Dans ce cas autant y aller honnêtement. Je levais alors le visage vers le ciel en ricanant, hochant la tête de gauche à droite comme si je cherchais quand même mes mots. Puis je ramenais mon regard à nouveau sur Alyss en souiant en coin.

"Pour être franc avec toi, je me suis perdu. J'ai un sens de l'orientation légendaire pour être le plus pitoyable jamais vu. Autant j'ai un très bon sens de l'improvisation en revanche.....mais en l'occurence là, il ne va pas vraiment m'aider......Bah, on peu pas être on en tout, la perfection n'est pas de ce monde."

Puis je me mis à froncer les sourcils en prenant un air de réflexion, car oui il m'arrive de réfléchir même si c'est rare. Je me disais aussi, il me semblait bien que je ne lui ai pas posé cette fameuse question sur sa présence en ce lieu également. Bien qu'elle soit un peu comme une vagabonde, elle a pas besoin de raison précise, mais il doit bien y avoir un lien entre ça et ses blessures. De ce fait je voulut tirer cela au clair, et je retourna alors la même question à la jeune louve.

"Euh et toi? Pour quelle raison te trouves tu en ce lieu? Avec ces blessures? 'Fin tu n'es pas obligée de me répondre, c'est peut être personnel et je ne tiens pas à te forcer la main. Je suis surtout assez curieux de nature."

C'est vrai que la curiosité est un vilain défaut, mais elle peut aussi s'avérer être une aide précieuse pour ceux qui en ont besoin. Et si Alyss avait des soucis? Ses plaies sont elles liées à une éventuelle action humaine? Etait elle poursuivit avant de me tomber dessus? Cela faisait beaucoup de choses que j'aurais aimé savoir, raison pour laquelle je lui est reposé cette fameuse question.

[Asahi Alyss]

Hésitation. Voilà la lueur que j'avais vu pendant un instant lorsque je lui avais tendu la barre de céréale. Aller, prend là. Moi je peux me nourrir autrement comparer à toi. Au fond, j'étais peut-être devenu un monstre comme ces foutu humains ne cessaient de répéter. Mais c'était eux qui m'y avait forcer. Le garçon mangea la friandise puis mis le plastique dans sa poche. Je fus légèrement étonnée. Je ne pensais que ce genre de vêtement pouvait contenir des poches. On en apprend tout les jours ma foi. L'humain me sourit tout en me remerciant. Je le fixais, quelque peu déstabilisée. C'était bien, la première fois qu'un humain me remercier. Je levais un sourcil avant de lui sourire et de faire un bref hochement de tête. Il existe un début à tout apparemment. Puis qui sait, peut-être que cette guerre pourrait enfin finir. Foutaise. J'avais quand même du mal à y croire. Mais bon, cet humain m'avait déjà bien étonnée. Kuro n'avait pas répondu à ma question. Je collais mon dos contre l'arbre qui se tenait derrière moi, croisant les bras et le fixant. Il avait l'air de chercher ses mots. A quoi bon? Autant y aller direct. Puis il se mit à rire tout en tournant la tête de gauche à droite. Je penchais légèrement ma tête sur la gauche, quelques peu troublée sans que ça ce remarque pour autant. Il finit par me regarder, un léger sourire en coin. Un léger sourire retroussa le bord de mes lèvres pendant quelques secondes. Puis il m'expliqua pourquoi il était ici. Un petit rire sortit de ma bouge. Comment faisait-il pour être nul au niveau de l'orientation? C'est pourquoi pas compliquer quand même! Fin, on va dire que moi j'ai une très bonne mémoire, et que l'orientation ne me pose aucun problème. En même temps, quand tu as vécu en meute, tu es sur de ressortir avec tes sens beaucoup plus affinés. C'est bien comme ça peut-être mauvais. Par exemple, on est plus sensible au bruit, et à des petites choses. Le jeune garçon me retourna la question. Je le fixais un sourcil levé avec un sourire indéchiffrable au bout des lèvres. Voulait-il vraiment savoir? Parce que je n'avais pas pour intention de mentir.

« Je chassais lorsqu'une bande d'humains mets tombé sur le coin de la tronche et à fait fuir ma proie. »

J'avais garder un petit sourire au bout des lèvres. Alors, mon petit humain, que dis-tu de ça? Je suis un prédateur après tout. Je sentais toujours la douleur qui me tenaillait par endroit. En faite, je crois que pendant la course poursuite certains de ces bipèdes de pacotilles avaient réussit à me toucher. Je soupirais doucement. Je me relevais souplement avant de m'avancer de quelques pas et de regarder le ciel. Après tout, moi je ne cherchais pas les ennuis. Alors pourquoi s'acharnent-ils sur nous? Tant de questions, qui n'auront certainement aucunes réponses. Je me retournais vers Kuro et je lui souris. Oui, je n'ai pas de honte à dire ce que je suis. Oui, je suis une hybride. Oui je suis mi-humaine/mi-loup. Oui je peut tuer tout comme je peux chasser. Mais les humains sont pareil non? On chasse presque toujours le même gibier, mais de manière différente. Nous ne sommes pas vraiment différent d'eux. Mais les gens ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez. Ils s'arrêtent à l'apparence physique et non à ce qu'il y a à l'intérieur. Ils ne s'intéressent pas à l'âme des gens. Or, on peut avoir un physique ingrat ou monstrueux et avoir une âme pure et honorable. Juste parce que nous, hybride, avons des oreilles et une queue, nous sommes différents et surtout des monstres. Mais le problèmes, c'est que contrairement à nous, une bonne majorité des humains ont l'âme noircis. C'était malheureux, mais vrai. Je reposais mon attention sur Kuro. Celui-ci ne m'avait pas poser de question lorsque je lui avais dit que pour guérir plus vite il faudrait que je ne reste pas sous cette forme. Avait-il compris? Si oui, je lui tirais mon chapeau. J'entendis un petit bruissement derrière des buissons et instinctivement je me mis à grogner. Pas d'humains s'il vous plait! Tu m'entends toi là-haut?! Pour une fois tu ferais mieux de m'entendre si tu ne veux pas que je pète un scandale. Faites que ce ne soit pas des humains, c'est tout s'il vous plait. Puis j'inspirais doucement. Avant d'attendre la bête s'éloigner en courant. Je laissais s'échapper un petit soupir de soulagement. Même si je suis un prédateur, je ne suis pas de taille face à leurs armes à feu. Une balle bien placée et pouuf plus d'Alyss! Donc oui, il y a de quoi s'énerver parfois. La guerre n'était plus du tout équitable. Mais bon, passons. Je n'aurais pas à me transformer une fois de plus.

[Kuro Kaien]

Je m'attendais à sa réponse, ou tout du moins, la moitié de ce qu'elle me dit était bel et bien ce que j'insinuais. A savoir les humains qui la prirent en chasse sans raison, et de ce fait, la forçant à fuir sans demander son reste. En même temps je ne vois pas par quel autre moyen elle aurait put se faire de telles blessures. Toutefois le fait qu'elle était en train de chasser, ça je ne l'aurait sûrement pas deviné. C'était assez amusant, j'avais du mal à me faire à l'idée que Alyss puisse se prêter à une telle activité... 'Fin je ne l'ai vue que sous sa forme humaine après tout, il faut pas oublier qu'elle avait des instincts prédateurs, étant à moitié canidé c'était on ne peut plus logique. Quoiqu'il en soit j'étais assez curieux sur le coup, je me demandais bien à quoi elle pouvait ressembler sous sa forme animale...Lui demander était une question qui me parcourut rapidement l'esprit, mais je me résignais à la dernière seconde. De toute façon, je savais déjà la race de l'animal avec lequel elle était croisée, c'était suffisant et je me dis qu'elle n'aurait peut être pas envie d'en parler. Toutefois, le fait qu'elle chassait ne m'était pas surprenant, c'était probablement pour se nourrir et survivre dans ce monde hostile qu'est le notre. objectif assez différent par rapport à nous autres humains. Si je dis ça, c'est parce que nous, nous chassons de plus en plus pour le plaisir, on ôte la vie à de pauvres animaux sans défenses qui n'ont rien demandé juste parce qu'on en éprouve le besoin, et même qu'on en ressente une certaine satisfaction. Bien sûr je ne dis pas que tout les chasseurs sont ainsi, mais une grande majorité en revanche le sont. C'était pour moi un autre argument qui démontrait que notre espèce était si peu respectueuse des choses, je trouvais cela vraiment dommage, et je pense que c'est compréhensible, vous n'en direz pas le contraire. Bref, revenons à nos moutons. Alors qu'elle venait de me donner sa réponse, je me mit à rire en penchant la tête en direction du sol. Bon, je ne riais pas non plus au point de m'étouffer, mais suffisamment pour lui montrer que son histoire avait un petit côté amusant.

"On peut dire que les rôles se sont soudain inversés, tu es vite devenue la chasseuse chassée. Mais bon, je peux comprendre que toi c'était pour manger, et de ce fait ça ne m'étonne pas tellement. Je crois bien que si j'étais à ta place j'en aurais fais de même."

Je releva la tête en souriant, m'essuyant vite une petite larme qui était apparue suite à mon petit fou rire. Je souffla un grand coup, suivit d'un soupir en fixant le ciel. J'étais toujours assis, adossé contre l'arbre derrière moi, dans la même position que la jeune fille. Je me laissait alors glisser pour finalement finir allongé, les mains croisées derrière le crâne et gardant le regard sur le ciel si bleu, un sourire toujours présent sur mes lèvres. En train deméditer, et j'avoues que je tombais à court de sujets pour notre conversation. Soudain un craquement, ce petit bruit me fit détourner le regard dans sa direction, je restais calme et serein sans bouger d'un poil. Par contre c'était pas tellement le cas d'Alyss qui elle, semblait être méfiante. Que pouvait il bien se passer dans sa tête à ce moment là? Que pouvait elle bien penser? Je n'en sais rien, mais si elle restait autant sur ses gardes c'est qu'elle avait ses raisons. Le bruit s'éloigna ensuite, et j'entendis un petit soupir de soulagement s'échapper de la bouche de la demoiselle. Je tournais alors mon regard vers elle en haussant un sourcil.

"Sois Zen, j'ignore ce qui peut te mettre dans un tel état, mais si tu penses que les humains qui t'ont pourchassés allaient sortir de nulle part pour t'attraper, sois tranquille, j'en doute fort. Et même si c'était le cas, il faudrait qu'ils me passent dessus avant de songer à s'en prendre à toi."

Oui, si il y a ne serait ce qu'un autre de mon espèce qui tenterait de s'en prendre à elle, je n'hésiterais pas à user de mes poings, voire de mon sabre s'il le faut. N'empêche, aller jusqu'à me battre contre les miens pour la protéger alors que nous venons de nous rencontrer....faut vraiment que je sois cinglé....ou peut être débile....je me demande bien quel qualificatif employer pour décrire une telle façon de penser.

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