Quand un rayon de soleil transperce les nuages sombres. [PV Arwen]

[Edward Elric]

Cet endroit... difficile de se dire que c'était une ville bien avant d'en arriver à cet état. A présent, tout ce que je voyais autour de moi c'était des bâtiments désaffectés et des vieux parcs d'enfants dont les attractions étaient à moitié en morceaux... Même des murs effondrés gisaient sur le sol de la plupart des rues et rendait parfois l'accès inaccessible à quelques unes d'entre elles, en bref, c'étaient de vraies ruines... Il est évident que le paysage n'est pas vraiment l'un des bons points de ce lieu, mais au moins, c'était parfait pour éviter d'être repéré par des humains. Une cachette de la taille d'une cité, ça doit être la plus fréquentée par les hybrides fugitifs comme moi. D'ailleurs à ce propos j'avais pas tellement tort, il y en avait quand même pas mal. Depuis que je suis arrivé ici j'ai dus en croiser au moins une bonne dizaine. Tiens au fait, comment ça se fait que je me retrouve dans cet endroit délabré moi? Ben merde alors me v'la bien... Bah, maintenant que j'y pense, peu importe où je vais puisque je n'ai nul part où habiter. Mon seul but depuis que je me suis tiré de ce foutu laboratoire, c'est d'errer sans le moindre objectif, en essayant de survivre dumieux que je pouvais tout en échappant aux humains qui tentaient de faire de moi un animal en cage. Saleté, à croire qu'ils n'ont rien de mieux à faire ceux là... Et encore, heureusement que tout les humains ne sont pas comme eux, parce que sinon on vivrait vraiment dans un monde pourri, et encore je reste poli en disant ça.
Que voulez vous, je peux pas me résoudre à haïr toute la race humaine, après tout j'étais comme eux avant, mais maintenant je suis un être mi humain mi animal, considéré comme un être inférieur, voire même comme un objet.

Ca faisait près de trois quarts d'heures que j'arpentais les rues délabrées de ce qui restait de cet endroit, et l'atmosphère se faisait de plus en plus fraîche en ce milieu d'après midi. Le ciel qui jusque là était bleu azur, virait lentement au gris et les nuages commençèrent à se former au dessus de nos têtes. Pas de doute, ça n'allait pas tarder à tomber. Je levais le nez vers le ciel d'un air un peu blasé, mais pas pressé pour autant. La première goutte me tomba sur le front peu de temps après, et dans un large soupir, je passais mes mains derrière ma tête pour attraper et relever ma capuche. Je mis ensuite mes mains dans mes poches et me mis à marcher paisiblement. Cela peut peut être vous sembler étrange, la plupart des gens se pressent à trouver un abri quand il se met à pleuvoir, mais pas moi, personnellement j'aime bien la pluie. Le doux son de l'eau qui tape sur mon manteau rouge, et la fraicheur qu'elle dégage quand elle glisse sur ma peau.
J'arrive finalement devant ce qui semblait être les restes d'un vieil hôtel, celui ci était légèrement surelevé, et le seul moyen d'arrver à l'entrée était de monter la vingtaine de marches qui se trouvait devant moi. Je montais la moitié, puis je me retournais en direction du "paysage", avant de m'asseoir sur l'une des marchs en béton. Je sortis mes mains de mes poches pour entrecroiser mes doigts devant ma bouche, en posant mes coudes sur mes genoux. Mes yeux jaunes fixaient l'horizon, et la pluie ne cessait de me tomber dessus, quelques gouttes parvinrent même à tomber sur mes cheveux malgré ma capuche, et à glisser sur les mèches devant mon front, avant d'aller s'écraser sur le béton. Mon regard était neutre, sans expression quelconque, et je ne pensais à rien, c'était le vide total dans mon esprit.

Je relevais ensuite à nouveau mon visage vers le ciel, l'exposant à cette pluie fraîche, laissant les gouttes glisser entre mes yeux et sur mes joues. Je levais mon bras droit au dessus de ma tête, tout en ouvrant ma main et écartant les doigts. L'eau percuta ainsi le métal de plein fouet, laissant s'échapper un son bien différent mais très agréable. Eh ben, heureusement que les scientifiques ont pensé à l'étanchéité de cette prothèse métallique, sinon j'étais vraiment mal barré. Quand je le voyais, je ne pouvais m'empêcher de me remémorer ce jour où on me l'avait implanté, et de ce fait, je me souvenais également de toute la douleur que j'ai enduré dans cette épreuve. Je fermais les yeux en poussant un léger soupir avant de baisser mon bras et de poser ma main sur le béton. Je m'ennuyais à mourir, ces derniers temps je n'ai fait que fuir, sans avoir de réel contact ou discussion avec d'autres gens. Je me demandais bien ce que je donnerais pour me faire au moins un ami sur cette île où le danger peut surgir de n'importe où...

[Arwen Lonery]

Comment en étais-je arrivée là ? Aucune idée... N'empêche, maintenant, complètement déboussolée et perdue, je me retrouvais dans ce lieux lugubre et silencieux. Les rayons du soleil, ici, avaient de la difficulté à se frayer un chemin jusqu'à moi. Le vent, inébranlable, continuait à balayer les lieux de son souffle, m'arrachant un frisson glacé au passage. Mes longs cheveux dorés vire-voltaient avec grâce au passage du vent. Le souffle du vent... C'était le seul son qui émergeait de la place. Autour de moi se dressaient de vieux immeubles ravagés par le temps et à moitié détruits. Le sol était joncé de débris divers et il était rongé par la mauvaise herbe qui s'infiltrait dans les moindres recoins, étendant ses doigts sales et son emprise jusqu'aux habitations dépouillées. À gauche de moi se dressait maintenant une vieille maison. Son toit avait un énorme trou sur le côté et les oiseaux en avait pris possession. La porte d'entrée avait été arrachée de ses gonds. La plupart des fenêtres avaient étaient brisées. L'une d'elle, menaçait de se détacher de ses gonds et était sans cesse agitée par le vent dans un grincement assourdissant. À ma gauche, un parc d'enfants se dressait tel un fantôme. Les poteaux de métal étaient rongés par la rouille. Le bois des bancs qui restait était parsemé de tâches et de mots gravés. Les balançoires avaient été arrachées et certaines jonçaient le sol. La seule balançoire qui était encore en place se faisait balancer d'avant-arrière par le vent. Un grincement de chaîne rouillée accompagnait son mouvement. Au moment où j'atteignais le parc, le ciel virait lentement au gris. Levant les yeux au ciel, je soupirai. La première goutte de pluie s'abattit sur ma joue avec un petit bruit étouffé et roula telle une larme jusqu'à mon menton avant de s'écraser sur le béton craquelé à mes pieds. Puis, il se mit à pleuvoir des cordes. Tâchant de me repérer à travers le mur de pluie, je me suis mise à courir afin de me trouver un abri avant de tomber malade. En effet, je ne portais qu'un débardeur et un jeans ce jour-là. C'est alors que se dressa devant moi un motel. Un motel ? C'était parfait ! S'il n'avait pas été totalement dépouillé, j'allais avoir la chance de me trouver des draps propres et un lit à baldaquin pour me reposée, ainsi qu'une serviette pour me sécher et peut-être des vêtements de rechange. Ruisselante d'eau et morte de fatigue, j'entrepris de monter les marches du motel. C'est alors que je le vis. D'abord je n'entrevis que sa haute silhouette. Puis, m'arrêtant sur la troisième marche, j'aperçu la carrure d'un homme musclée et ses longs cheveux blonds redressés en une basse queue de cheval derrière sa nuque. Je commençais à m'affoler. Et si c'était un bandit ? Ou pire, un tueur ? S'il allait me violer ? Je devrais peut-être redressé chemin... Trop tard, il m'avait aperçu... Et il semblait sur le point de se redresser... Je n'avais plus le choix. Je continuai de monter les marches et me posta devant lui. Il faisait bien une tête de plus que moi. Étrangement, l'inconnu portait au poignet un gant en fer. Pourquoi en fer ? Pour frapper le monde plus facilement ? Un frisson d'horreur me parcouru alors l'échine lorsque je remarquai que le ''gant'' faisait en fait partit de son membre.

-Heu...heu... Pardonnez-moi.... J'imagine que ce motel ne vous appartient pas, n'est-ce pas ?

C'était la seule phrase que j'avais su prononcé. Me trouvant tout de suite peu intelligente, je me repris :

-Je me nomme Arwen... Et je viens de loin... J'aimerai bien, si vous me laissez passer, aller me reposer. Et pas de coup bas ! Je suis armée !

La plupart du temps, j'arrivai à lire ce que les gens pensaient. Ce n'était pas de la magie, seulement un don bien maîtrisé. Et ce n'était pas difficile d'habitude, les gens sont pour la plupart de vrais livres ouverts. Et c'est ce que je tachais de faire. Je le dévisageai alors, tentant de lire le moindre signe sur son visage, le moindre reflet de ses émotions et impressions dans ses yeux d'une couleur étrange.

[Edward Elric]

Ben mince alors, est ce que mes pensées auraient été entendues? Difficile à croire, surtout pour moi, le seul qui puisse y parvenir ce serait Dieu lui même, malheureusement je ne croyais pas en l'existence de cette divinité dont l'existence est impossible à prouver. Et puis après toutes les horreurs que j'ai vu, subis, et commis contre mon gré, j'ai un peu de mal à penser que Dieu puisse protéger qui que ce soit. Enfin, tout ça pour dire qu'au moment où je me disais manquer de contact avec d'autres êtres vivants, une jeune fille à la longue chevelure blonde fit son apparition à travers le rideau d'eau qui tombait. Malgré ma visibilité réduite à cause de la pluie, la couleur de ses cheveux se distinguait parfaitement, comme un rayon de soleil qui se frayait un chemin dans ce paysage grisâtre. Je la fixais sans dire un mot, et elle, restait immobile à quelques marches devant moi. Je poussais un soupir, posant ma main métallique sur mon genoux et prenant appui dessus pour me redresser lentement. Pourquoi est ce qu'elle me regardait comme ça sans bouger, sans rien dire? Je n'en savais rien, et personnellement je m'en contrefichait complètement. Puis elle se mit à faire un pas, puis deux, remontant les marches d'un air décidé, avant de se poster juste devant moi. Là je pus distinguer avec plus de précision ce à quoi elle ressemblait. Déjà elle était assez jolie, avec des yeux noisettes et des courbes qui me faisaient penser qu'elle devait avoir 17 ou 18 ans environ. Cela ne m'étonnais pas de voir qu'elle avait deux oreilles animales sur la tête, ainsi qu'une queue juste en bas de son dos. Les hybrides sont nombreux ici, alors rien de bien étonnant. Par contre niveau fringues elle devait un peu se les caîller non? Un débardeur et un jean par cette pluie, c'est pas la tenue idéale... Remarque je peux parler moi, à part mon manteau rouge très fin qui me protégeait à peine de la pluie, j'avais aussi juste mon débardeur en dessous, et mon pantalon noir. Après cela ne me dérange pas plus que ça, puisque je ne crains pas tellement le froid, faut voir si c'était le cas de cette jeune fille également.
Alors qu'elle était devant moi, je remarquais qu'elle détourna le regard sur mon bras droit, prenant un petit air horrifié. Je ne dis pas un mot à ce propos, je n'avais pas tellement envie d'aborder le sujet de mon bras métallique avec elle alors que je ne la connaissais pas.

C'est alors qu'elle prit la parole, me posant une drôle de question, avec un ton de voix légèrement hésitant, peut être un peu timide je n'en savais rien. Si elle imagine que ce motel ne m'appartient pas, alors c'est bizarre qu'elle me pose la question. De plus, je doute que ce bâtiment soir à la propriété de qui que ce soit vu son état lamentable. Mon regard neutre changea, et j'haussais les épaules en fermant les yeux, prenant un air j'men foutiste.

"Je penses pas avoir le profil du proprio de ce vieux bâtiment à moitié détruit. En fait, vois tu je penses que plus aucun des ces immeubles n'appartient à qui que ce soit à présent."

Cela paraissait évident, je comprends pas pourquoi une telle question lui était venue à l'esprit. Bah, peut être qu'elle était trop sur ses gardes pour parvenir à formuler une meilleure phrase, ça peut arriver et je vais pas lui en faire la remarque. Elle se reprit, m'avouant s'appeler Arwen et me disant venir de loin. Elle voulait se reposer, sans doute après avoir fait un long voyage jusque ici, me demandant poliment de la laisser passer. Je n'ai rien contre, en revanche elle se méfiait sacrément de moi, me lançant un avertissement. Je me à sourire en coin, puis à ricaner légèrement, un petit rire moqueur sans pour autant avoir pou but de la vexer.

"Armée? Franchement à part tes crocs et tes griffes je vois pas trop quelle arme tu peux planquer sur toi. Quoiqu'il en soit, tu t'es présentée, il est donc normal que j'en fasse de même. Moi c'est Edward, enchanté de faire ta connaissance Arwen. Et ne t'inquiètes pas, j'ai sûrement pas l'intention de te faire le moindre coup bas, par ailleurs, je ne vois pas la moindre raison qui me pousserais à le faire."

Je m'arrêtais de ricaner, arborant juste un léger sourire sur mes lèvres. Je posais mes mains sur mes hanches avant de retourner le regard vers elle.

"Tu dis vouloir te reposer dans ce motel? Mouais, je suis pas sûr que tu y trouveras ton bonheur, les précédents propriétaires ont probablement dut emporter tout ce qui est utile là dedans. Enfin bon, tu peux toujours essayer. Mais si jamais tu dégotes quelque chose, ce serait un vrai miracle."

Je disais ça, mais au fond peut être que j'espérais qu'elle trouve quelque chose d'utilisable, j'avais pas envie de dormir dehors comme d'habitude. Au moins un lit, qu'il soit en bon état ou pas, ce serait déjà bien, mais peut être que moi aussi je me faisais des illusions, car nos chances de trouver ça étaient vraiment infimes.

[Arwen Lonery]

Il haussa les épaules et ferma les yeux avant de me répondre.

-Je penses pas avoir le profil du proprio de ce vieux bâtiment à moitié détruit. En fait, vois tu je penses que plus aucun des ces immeubles n'appartient à qui que ce soit à présent.

C'était pour le moins évident... N'empêche que quelqu'un pouvait très bien se déclarer maître des lieux sans que je le sache... Il répondit ensuite à ma seconde phrase...

-Armée? Franchement à part tes crocs et tes griffes je vois pas trop quelle arme tu peux planquer sur toi. Quoiqu'il en soit, tu t'es présentée, il est donc normal que j'en fasse de même. Moi c'est Edward, enchanté de faire ta connaissance Arwen. Et ne t'inquiètes pas, j'ai sûrement pas l'intention de te faire le moindre coup bas, par ailleurs, je ne vois pas la moindre raison qui me pousserais à le faire.

Est-ce que c'était une menace ? J'étais très coriace en chat... plus qu'en demi-humain en tout cas... Il s'appelait Edward. Ça ne sonnait pas comme le nom d'un bandit... Il avait une allure noble et je ne sais pas pourquoi, mais je lui fit aussitôt confiance. Il ricanait dans son coin. Je me suis mise à me demander s'il n'était pas fou. Peut-être trop longtemps seul ? N'empêche, il arrêta après un moment et me dit en souriant :

-Tu dis vouloir te reposer dans ce motel? Mouais, je suis pas sûr que tu y trouveras ton bonheur, les précédents propriétaires ont probablement dut emporter tout ce qui est utile là dedans. Enfin bon, tu peux toujours essayer. Mais si jamais tu dégotes quelque chose, ce serait un vrai miracle.

-Bah ! Vaux mieux vérifier !

Je le contournai et ouvrit la vieille porte d'entrée qui grinça sur le coup. À l'intérieur, il faisait sombre. Je me retournai vers Edward. Je n'avais pas encore fait un seul pas.

-Est-ce que tu viens, Edward ?

J'avais prononcé son nom avec tant de naturel. C'était pour le moins étrange. Je n'attendis pas sa réponse et entrai dans le motel. Grâce à mes yeux de félins, j'arrivai à me repérer dans la noirceur. Mes pas résonnaient faiblement contre le béton ciré et craquelé par endroit. Complètement trempée, l'eau glissait sur ma peau, mes cheveux et mes vêtements avant de s'écraser avec un PLOC ! assourdissant sur le sol. Le hall du motel était décoré de photographie en noir et blanc dont les cadres de verres se couvraient de poussières. Le comptoir d'accueil était sale et en piteux état. J'entrai ensuite dans la salle à manger. Les tables et les chaises étaient éparpillées un peu partout autour de moi, certaines carrément brisées. Le sol était joncé de débris de verre brisé. Des couverts de table ? Puis, lentement, j'entrai dans la cuisine. Les portes des armoires étaient entrouvertes, et évidemment il n'y avait rien à manger. Je ne perdis tout de même pas espoir. Apercevant une porte, je tentai de l'ouvrit, mais on avait attaché un gros cadenas relié autour de la serrure par des chaînes de fer. Je me retournai alors et fouillai le désordre alentour. Je fouillais les armoires lorsqu'un morceau de métal attira mon attention. M'approchant, je découvrit une clé. Tout souriante, j'inséra la clé dans la serrure. J'eus un peu de mal à déverrouiller le cadenas car rouillé. Cependant, il glissa des chaînes et je pu ouvrit la porte. C'était un étroit escalier qui s'enfonçait dans le sol. Je le suivit. Une odeur de moisissure me prit alors à la gorge, mais je continuai à avancer. Devant moi se dressait un petit coffre de bois. Je l'ouvris. À l'intérieur se trouvait des bouteilles d'eau, de la viande et des légumes séchés. C'est à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais faim. Je refermai la boîte et montai au rez-de-chaussé avec la boîte dans les bras. Je rejoignis Edward et lui sourit avant de lui dire en ouvrant la boîte de vivre :

-Tu as faim ? Et si on fouillait l'étage maintenant ?

[Edward Elric]

Elle n'avait pas tort, c'est toujours mieux d'aller jeter un petit coup d'oeil au cas ou. Je ne me faisais pas trop d'illusions, ce serait un peu trop naïf de ma part je pense. En tout cas, une chose était sûr à propos de cette Arwen, quand elle avait une idée en tête elle ne la lâchait pas de sitôt, tout du moin sc'est l'impression qu'elle me donnait. Bah, c'est bien d'être persévérant, mais bon, c'est parfois un caractère à double tranchant. Alors qu'elle me contournait pour aller ouvrir la porte d'entrée, je ne faisais que la suivre du regard en ne disant pas un mot, puis je détourna à nouveau mon regard vers ce paysage désolé. La pluie ne cessait pas, et ça mettait en valeur le décor, ça pourrait presque être prit pour faire une scène de film cet endroit. Alors que je restais de dos, la jeune fille m'adressa à nouveau la parole, me demandant si je l'accompagnait à l'intérieur ou pas. Je levais le nez vers le ciel encore gris, même si j'aime la pluie ce serait peut être plus intelligent de me mettre à l'abri. Je poussais un soupir avant de me retourner, mettant mes mains dans mes poches.

"Ouais, je....."

Ben merde alors, je n'avais pas finis ma phrase et elle avait déjà disparu dans l'obscurité de l'immeuble. Elle n'avait même pas attendu ma réponse et était entrée en deux temps trois mouvements. Je pris un air blasé, me sentant un peu débile en me disant que j'ai failli parler dans le vide. Rhalala les félins, ils ont toujours tendance à foncer la tête la première. Si vous me demandez comment je peux être sûr que cette fille soit une Neko, je vous répondrais par un seul mot, l'odeur. Vu que j'étais à moitié canidé j'avais un odorat très développé, ce n'était pas difficile pour moi de reconnaître l'odeur d'un chat. Bref, je montait les quelques marches qui me séparaient de l'entrée, et passa la porte entrouverte précédemment Arwen. Me voilà dans le hall, complètement sombre, c'était à peine si je pouvais voir à cinq mètres devant moi. Je tournais le regard un peu partout pour essayer de repérer la jeune fille, introuvable. J'entendais toutefois des bruits un peu plus loin, elle cherchait probablement quelque chose. Au départ j'ai pensé la rejoindre au cas ou elle tomberait sur une mauvaise surprise, mais je m'y résigna, elle était sûrement capable de se défendre seule en cas de soucis. De ce fait, je m'avançais vers le comptoir en assez mauvais état et recouvert de poussière. D'un coup de main j'enlevais toutes les saleté dessus et pris appui avec mes mains pour me surélever et m'asseoir dessus. Je jetais un coup d'oeil sur mon manteau rouge trempé, me disant qu'à présent je pouvais peut être l'ôter pour pas attraper la crève. C'est ce que je fis, et je le posais juste à côté de moi, me retrouvant avec seulement mon débarderu sur le dos. Mon bras droit était très visible à présent, mais j'ai senti de le regard de la Neko qu'elle s'était déjà douté d'un truc qui clochait, alors bon...

J'entendis un son de pas qui se rapprochait de moi, je tournais la tête dans la direction du bruit et je tomba nez à nez avec Arwen. Celle ci portait une boîte et semblait toute joyeuse, l'ouvrant devant moi en me demandant si j'avais pas un petit creux. De l'eau, de la viande et des légumes séchés, c'était ce qui se trouvait dans cette boîte. J'ignorais depuis combien de temps ça traînait là et je ne voulais pas le savoir, ça faisait une éternité que je n'avais pas mangé un truc "normal" alors j'allais pas faire la fine bouche. Ensuite la jeune Neko me proposa d'aller jeter un oeil à l'étage, je me poussais hors du comptoir pour retomber doucement sur mes pieds en me frottant les mains.

"Je vais y aller cette fois, si tu es parvenue à trouver un truc à manger dans cette ruine, j'espère avoir autant de chance que toi. Je vais voir si je peux nous dégoter des serviettes, ainsi que du bois et de quoi faire du feu pour cuire ce que t'as ramené."

Sur ces mots, je lui rendis son sourire avant de m'avancer vers les escaliers qui étaient juste à deux mètres du comptoir. Je commençais à les monter prudemment, gardant une mais sur la rambarde à côté au cas ou. Les marches étaient en bois et grinçaient à chaque fois que je posais un pied dessus, l'une d'elle partit même en morceau et avait bien failli me causer une chute vertigineuse jusqu'en bas. finalement j'arrivais à l'étage. Ce n'était des couloirs poussiéreux, des murs sur lesquels plusieurs fissures étaient présentes, et des portes à moitié défoncées. Ben ça allait être un plaisir de fouiller cet endroit dites moi. Je donnais un grand coup de pied dans la première porte, car vu son état j'allais pas réussir à l'ouvrir normalement. Déjà là je me mis à fouiller les armoires, les étagères, tout. Moi qui suis pas d'un naturel chanceux, pour une fois je pouvais m'estimer heureux, j'étais tombé sur deux couvertures blanhes....enfin, disons plutôt un peu grises, elles avaient pris la poussière et Dieu sait depuis combien de temps elles traînaient là. Au moins ça allait nous tenir chaud le temps d'une nuit dans cet endroit miteux.
En regardant dans un tiroir, je tomba sur une petite boîte d'allumette, jetant un cop d'oeil à l'intérieur. Il ne restait que 6 allumettes, mais c'était déjà mieux que rien. J'avais déjà réunis deux trucs sur trois, maintenant il me fallait de quoi faire un sacré feux de joie pour cuire les aliments. Je sortis de la chambre en laissant mes précédentes trouvailles sur le lit de la pièce, puis je me mis à fouiller les autres chambres, ramassant des morceaux de bois par ci par là, ainsi que des papiers journaux. Je crois bien que là j'avais tout ce dont on avait besoin pour l'instant, et je redescendis avec tout ce petit matériel en prenant garde à pas me vautrer dans les escaliers.

Une fois en bas, je retournais auprès d'Arwen et posa tout ce que j'avais dans les bras sur le sol.

"Bon voilà ce que j'ai pus trouver, on a déjà de quoi se sécher et se réchauffer. Tu penses qu'on aura assez de bois pour faire cuire ce que t'as trouvé?"

[Arwen Lonery]

Edward me proposa de monter et de l'attendre au rez-de-chaussée. J'haussai les épaules. Si c'était ce qu'il voulait, pourquoi ne pas accepter ? Il se mit alors en quête de monter les escaliers vers l'étage en faisant un boucan monstre. À cause du son, mes oreilles de chat se plaquèrent sur ma tête. J'aurais mieux fait d'y aller à sa place... CRAC ! L'une des marches de bois éclata en morceaux. Ouais, j'aurai mieux fait d'y aller moi-même, accompagnée de mon agilité féline et de mes yeux perçant l'obscurité. Alors qu'il disparaissait de mon champs de vision, je me tournai vers le comptoir de l'entrée. Il était maintenant humide... Je portai alors mon attention vers le salon à ma gauche. Il était vaste. La peinture sur les murs se craquelait. Je jetai un regard vers le haut des escaliers. Edward n'était pas en vue. Je haussai les épaules et pénétrai dans la pièce. À mes côtés se dressait maintenant un vieux piano recouvert d'une bâche blanche. M'approchant, je soulevai la bâche poussière d'un geste et passai ma main sur le bois acajou de l'instrument. Repérant le petit banc du piano, je m'y dirigeai d'un pas assuré avant d'y poser mon postérieur. Mes doigts tremblaient à présent au-dessus des touches blanches et noires. De mon index, j'appuyai sur une note. Elle résonna avec échos. Un La... J'appuyai alors sur la touche à ses côtés. Le doux sons d'un Do me chatouilla les oreilles. Mes lèvres s'élargir en un immense sourire. Soudain, je vis passer une ombre dans mon angle mort. Tombant presque de mon banc, je me redressai d'un bond et couru dans la direction de l'ombre qui semblait avoir une agilité semblable à moi. Je tournai dans un couloir miteux et sale. Autour de moi, des portes s'ouvraient sur des chambres. Ceux des employés ? L'intrus semblait prendre de l'avance. Je me transformai donc en chat doré. Ainsi, j'aurais plus de facilité à poursuivre l'intrus. Je me rapprochai à présent de la silhouette. Un chat ? Il tourna brusquement, et il me fallu glisser sur mes pattes arrières afin de ne pas foncer dans le mur en face de moi. Un sourire félin s'étira sur mon visage de chat. Il croyait peut-être pouvoir me distancer... Mais j'avais un secret... M’élançant avec plus de vitesse, je continuai ma course en faisant de larges bonds vers l'avant. Puis, l'intrus pénétra dans une chambre. Je le suivit. Dans la pièce, il faisait noir. Mais j'arrivai à voir de petits corps s'agiter. Lentement, je me rapprochai. Et soudain, je figeai. Devant moi, une maman chat allaitait ses petits sur un vieux coussin tout déchiré. À ses côtés, un chat noir lui apportait une souris morte. Je m'approchai lentement, et le chat se retourna. Il avait un regard fatigué et mélancolique. Redevenant humaine, je m'approchai de l'animal et posai ma main sur son crâne. Il ronronna et je le flattai. Puis, le chat se redressa d'un coup et sauta sur une malle aux pieds du lit à baldaquin. Il se retourna vers moi et miaula. Je m'approchai. Le chat sauta alors de la malle avant de poser ses pattes sur le coffre et me regarda en miaulant. J'ouvris alors le coffre. À l'intérieur, je trouvai une vieille robe propre couleur fleur de lys. Elle était simple mais très jolie. Je la prit entre mes doigts. Elle était douce et elle sentais bon. Sous elle, un jeans, un short et trois longs t-shirts, dont un noir et deux blancs. Ramassant le tout, je retournai auprès de la famille du chat et les caressèrent une dernière fois. Puis, je repris le chemin vers le hall d'entrée. À mon arrivée, Edward descendait les marches lentement avec ses trouvailles. Il déposa sur le sol à mes pieds deux couvertures poussiéreuses, du bois et une petite boîte d'allumettes.

-Bon voilà ce que j'ai pu trouver, on a déjà de quoi se sécher et se réchauffer. Tu penses qu'on aura assez de bois pour faire cuire ce que t'as trouvé?

Je lui sourit puis lui dit en montrant mes trouvailles :

-On a déjà de quoi se changer. Sinon, les chaises de la salle à manger sont en morceaux. Leur bois est sec, alors je crois que ce sera parfait. Je vais me changer et me préparer pour la nuit.

J'attrapai un long t-shirt blanc et me dirigeai vers l'escalier. Montant doucement les marches, j'entrai dans une salle de bain et refermai la porte derrière moi. Curieuse, je tournai le robinet. Pas d'eau... évidemment. Soupirant, j'attrapai une serviette oubliée dans l'armoire et retirai mes vêtements trempés. Puis, j'essuyai mon corps humide et tentai d'éponger l'eau qui coulait de mes cheveux. Après quoi j'enfilai le t-shirt. Il me couvrait le corps jusqu'aux genoux. Parfait. Je me tournai alors vers le miroir craquelé et y aperçu mon reflet. Ma tignasse doré formait maintenant une cascade qui retombait au milieu de mon dos. Soupirant, je rejoignis Edward et l'aidai à rassembler du bois pour un feu de joie.

[Edward Elric]

Cela m'aurait etonné qu'Arwen attende bien sagement mon retour de l'étage sans bouger du hall d'entrée. C'est sûr que c'est pas dans cette pièce qu'elle aurait put trouver des vêtements secs, et étonnament propres malgré la légère présence de poussière dessus. Bah, on aurait qu'à les secouer un bon coup et ils seraient comme neuf, pas de quoi faire son difficile. Au moins, comme elle l'avait si bien dit il y a deux secondes, on avait de quoi se changer pour passer la nuit. Elle avait même remarquée la présence de chaises dont le bois sec pourrait nous être fort utile pour faire prendre le feu. Peut être bien que j'allais y jeter un oeil pour vérifier ça, mais pour le moment, le plus important était de me débarasser de mes fringues, j'étais tellement trempé que je pouvais limite me noyer dans mes vêtements, 'fin c'est une façon de parler. La jeune fille, quant à elle, ne perdit pas une seconde et se saisit d'un T-shirt blanc avant de se rendre en vitesse à l'étage pour se changer. Alors que je la regardais s'éloigner dans l'obscurité, je posais mes mains sur mes hanches et tournais mon attention sur les vêtements par terre, haussant un sourcil en me demandant ce que je pourrais mettre. Il restait un jean, un short, et deux T-shirt, un noir et un blanc. Je commença par enlever mon débardeur, mais je restais un moment torse nu, avant de porter mon regard sur mon bras droit. Je posa ma main gauche sur l'épaule et commeça à faire quelques rotations pour vérifier que l'eau ne s'est pas infiltrée à l'intérieur, malgré l'étanchéité évidente de cette prothèse métallique. Aucun son suspect et pas la moindre trace de problèmes dans les mécanismes, voilà qui était rassurant. Je m'empara alors du T-shirt noir et l'enfila sans hésiter, une fois ceci fait, j'ôta mon pantalon et prit le Short. Le Jean ne me tentait pas, je crois que je préfère avoir les jambes à découvert pour mieux les faire sécher auprès du feu.

Maintenant me voilà changé, je commençais à me demander ce que faisais Arwen pour mettre autant de temps juste pour se changer. Remarque, c'est bien connu les filles ont tendance à prendre tout leur temps quand il s'agit de s'habiller, de se coiffer ou que sais je encore. En attendant moi, je me saisis d'un vieux séchoir qui se trouvait dans ce qui semblait être le placard du concierge. Il y avait même quelques cintres en bois qui y étaient encore accrochés, cela ne pouvait pas tomber mieux. Je le plaçais à proximité de l'endroit où nous allions allumer le feu, puis j'accrocha chacun de mes vêtements sur les cintres pour les laisser pendre au séchoir. Il en restait trois, pile ce qu'il fallait pour qu'Arwen puisse aussi faire sécher ses vêtements, à moins qu'elle en ait caché d'autres sur elle, mais ça j'en doute fort. Tiens d'ailleurs quand on parle du loup, celle ci redescendit avec ses vêtements en main, elle s'était juste mis l'un des T-shirt blanc sur le doc, celui ci était suffisamment grand pour arriver jusqu'à ses genoux, ben dites donc, ça devait être du XXL comme taille.
Sans dire un mot, elle se mit à rassembler le bois autour de nous, j'haussais les épaules et en fis de même, allant jusqu'à devoir casser les pieds des chaises par moi même. Puis nous nous rejoignions une fois de plus autour de tout le matériel.

"Eh Bien, si avec tout ça on a pas tout ce qui nous faut, je vois pas ce dont on pourrait encore avoir besoin."

Je poussa un grand souffle en m'essuyant brièvement le front, puis je commença à rassembler bois et journaux afin de faire un petit tas bien organisé. Quelques morceaux de murs et quelques briques suffiront largement à délimiter la zone du feu pour éviter un incendie accidentel. Ben oui ce serait un peu con que l'on fasse flamber l'endroit où nous comptions passer la nuit. Bien, maintenant que tout ceci était fait, je pris une allumette et la frotta contre la petite boîte pour allumer une flammèche. Puis d'un geste sûr je jetais le petit morceaux de bois enflammé à la base du monticule inflammable. Cela mit une petite minute, ou peut être deux, mais au moins maintenant ça avait prit. Je me tapotais les mains en souriant, montrant une certaine satisfaction dans mon expression. Je disposa ensuite les couvertures que j'avais trouvé sur le sol autour du feu, une pour moi et une pour Arwen, histoire qu'on ne s'asseoit pas sur le sol poussiéreux. Puis je pris place en m'asseyant en tailleur et en tendant mes bras vers le feu.

"Aaaah ben y'a pas à dire ça fait du bien. Tiens au fait y'a un séchoir ici si tu veux y étendre tes fringues."

Je fis un petit signe en pointant mon pouce pour montrer le séchoir en question juste à côté de moi, il est préférable qu'elle sache qu'il était là au cas ou. Puis je commença à m'étirer en levant mesbras vers le plafond, avant de reposer mes avants bras sur mes genoux en fixant le jeune Neko.

"Alors Arwen, Qu'est ce qu'une jeune Neko comme toi fais dans un lieu pareil? Serait tu une fugitive tentant d'échapper aux humains? Comme la plupart des hybrides ici?"

[Arwen Lonery]

Lorsque Edward eu fini de rassembler le bois sec avec mon aide, nous avons délimité le futur feu avec des briques et des morceaux de murs.

-Eh Bien, si avec tout ça on a pas tout ce qui nous faut, je vois pas ce dont on pourrait encore avoir besoin.

-Peut-être bien d'un bon lit ? suggérai-je. Tu sais, le type de lit à baldaquin avec un matelas confortable ?

Évidemment, j'avais émis cette dernière phrase avec un large sourire sarcastique qui laissait entendre l'impossible. Edward se chargea ensuite d'allumer le feu en terminant le tout avec un sourire triomphant. Puis, il étendit sur le sol les deux draps qu'il avait ramené de l'étage supérieur. L'homme s'est ensuite assis en tailleur sur sa couverture et me pointa les cintres qu'il avait accroché un peu plus tôt, accompagnés d'un séchoir. C'était pour le moins... intéressant comme installation.

-Aaaah ben y'a pas à dire ça fait du bien. Tiens au fait y'a un séchoir ici si tu veux y étendre tes fringues.

Je lui sourit, puis me dirigeai vers les cintres et le séchoir. J'y accrochai mes vêtements humides, puis retournai auprès du feu. Je m'étendis sur mon drap. Repliant mes jambes contre ma poitrine, je tournai mon regard vers les flammes, maintenant assez hautes. M'aspirant totalement dans leur contemplation, je sursautai lorsque Edward m'adressa la parole :

-Alors Arwen, Qu'est ce qu'une jeune Neko comme toi fais dans un lieu pareil? Serais-tu une fugitive tentant d'échapper aux humains? Comme la plupart des hybrides ici?

Je me tournai vers mon compagnon et lui sourit. Si j'étais en fuite ? Et pourquoi le serai-je ?

-Non... je ne suis pas une fugitive. Je ne fuis pas non plus les humains... à vrai dire je n'ai rien contre la plupart d'entre eux. En fait... disons juste que je suis distraite... et je me suis perdue... Je m'inquiètes pour mon maître... J'espère qu'il ne se fait pas trop de soucis pour moi....

Un silence s'installa entre nous, brisé uniquement par le crépitement des flammes. Décidant de détruire le silence qui s'était installé un peu plus tôt, je lui demandai :

-Et toi ? Que fait un homme comme toi ici ? Et... c'est quoi ce truc que tu as au bras ?

Je le fixai avec intensité. Bien sûr, s'il ne voulait pas en parler je n'insisterai pas. Cependant, j'étais d'une nature curieuse et je sentais que sa réponse n'allait pas tarder à fuser, ni même à me décevoir...

((Bon... Désolé pour le temps d'attente ! ^^''' J'ai pas eu beaucoup de temps pour moi et j'ai essayé plusieurs fois en vain de te répondre... Je m'excuse aussi pour la longueur et la qualité de la réponse. Je pourrai évidemment faire mieux mais je n'ai pas grand temps et je souhaitais que tu obtiennes une réponse))

[Edward Elric]

J'étais bien loin de me douter qu'elle possédait un petit côté sarcastique, elle n'en avait pas l'air pourtant... Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine. Je ne prenais pas mal sa remarque, tout bonnement parce que de un elle l'avait accompagné d'un sourire, et de deux je suis pas du genre à me vexer pour si peu. Alors que je lui avait brièvement montré le séchoir derrière moi, elle me rendit un nouveau sourire avant de passer à côté de moi pour y étendre ses vêtements trempés. Ceci étant fait, elle revint face à moi, s'installant confortablement sur le drap blanc. Ses yeux fixaient les flammes avec une certaine attirance, j'ai bien failli croire qu'elle était presque hypnotisée par cette lueur. Sans vraiment m'en rendre compte je l'avais probablement interrompue dans sa "contemplation" en lui demandant ce qu'elle faisait dans un lieu comme celui ci. Sa réponse était pour le moins... amusante, et éveillait une certaine curiosité en moi. Elle ne fuyait pas les humains, elle s'était juste perdue par inattention, la faute à sa nature distraite d'après elle. Elle se faisait aussi du soucis pour "son maître" également. Alors elle était aux soins d'un être humain... Très intéressant comme petite réélation, je ne m'y attendais pas. Je fixais les flammes en affichant un petit sourire en coin, dressant mes oreilles sur mon crâne et ma queue touffue se balancer de droite à gauche dans mon dos.

"Sur ce point on est pareil, je n'ai rien contre la plupart des humains moi aussi, après tout j'étais comme eux avant. Les seuls que je fuis, ce sont ceux qui ont fait de moi un être mi humain mi canidé. Ca n'a pas été une mince affaire de m'échapper, et aujourd'hui encore je suis persuadé qu'ils sont à mes trousses."

Je poussa un léger soupir avant de lever le nez au plafond, la fumée s'élevait et se faufilait dans les petits trous qui parsemaient la surface au dessus de nos têtes. On peut dire que c'est une bonne chose que ce plafond soit aussi légèrement délabré, sinon on aurait vite suffoqué si la fumée venait à remplir la pièce. Je ramena mon attention sur Arwen en souriant amicalement.

"Si tu t'inquiètes pour ton maître, cela veut sûrement dire que c'est quelqu'un de bien et qui prends soin de toi. Si c'est le cas, reste auprès de lui le plus longtemps possible et ne le lâche plus. Mi je ne dépend que de moi même, et c'est peut être mieux ainsi, je me vois pas être dépendant de quelqu'un d'autre....pour l'instant toutefois."

C'est vrai qu'au fond de moi, avoir quelqu'un pour m'héberger était une chose qui ne me déplairait pas, seulement avec tout ces scientifiques à ma recherche, je ne peux prendre le risque de mêler qui que ce soit à mes histoires. Alors que le silence commencer à prendre possesion de l'atmosphère entre moi et la Neko, celle ci le brisa en me retournant la même question, me demandant même ce que j'avais au bras. Mon léger sourire s'effaça pour laisser place à un air de réflexion. Je fixais à nouveaux les flammes, songeur...

"Ma présence ici....Je ne le sais pas moi même, en fait je me balade là où mon chemin me guide, et le hasard a voulu que ce soit ici que je me retrouve. Je n'ai pas de but à poursuivre, tout du moins, je n'en ai pas encore trouvé un..."

Je tournais ensuite mon bras droit en face de moi, ouvrant la main et la fixant de mes yeux jaunes, tentant de me remémorer ce fameux moment où on me l'a implanté.

"Quant à ce truc à mon bras....Ben pour faire simple c'est mon bras lui même... Une prothèse métallique connectée aux nerfs de la personne qui le porte, de manière à pouvoir lui permettre de la bouger comme un vrai bras. Les scientifiques me l'ont implanté quand j'avais dix ans, c'était peut être l'expérience la plus douloureuse que j'ai jamais vécue. C'est ma "punition" pour avoir osé leur désobéir."

J'hésitais à lui raconter l'histoire en détail, je ne voulais pas tellement plomber l'ambiance. Mais bon, si jamais elle voulait en savoir plus, elle n'aurait qu'à le demander et je lui conterais ma vie en laboratoire. De toute façon, je ne risque pas d'oublier cet évènement de sitôt, alors en parler ne me dérangerait pas tant que ça.

"Et toi Arwen? Tu étais humaine aussi avant d'être une hybride? Ou bien peut être es tu née avec ces attributs?"

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